VIDEO : JOHANN ZARCO nous fait tester sa moto d’entrainement

Le problème du MOTO GP, c’est qu’il est impossible pour les pilotes de s’entraîner avec leur moto de course. Supermotard, motocross, dirtbike… les gars ont trouvé des solutions. Johann Zarco mise lui sur la Beon. Un 450 cm3 qui lâche 56 ch, un châssis de course et un poids de 102 kg… Tout pour que les virages lui sautent à la gueule !

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RETRANSCRIPTION DE LA VIDEO

 

 Johann Zarco, double champion du monde Moto2, 4è du classement provisoire MotoGP avant le Sachsenring. Le plus titré des pilotes Français dans l’histoire de ce sport. Quand il n’est pas sur un paddock de Grand Prix ou dans un avion, Johann s’entraîne. Pour améliorer sa condition physique bien sûr, mais aussi pour affûter son pilotage. En dehors des courses, Johann a toujours beaucoup roulé à l’entrainement. D’abord sur un pocket bike, puis sur une 125 4T chaussée de pneumatiques performants lorsqu’il a intégré les GP 125. Sur une R6 préparée lorsqu’il est passé en Moto2. Puis sur un 450 Supermotard sur piste de kart depuis qu’il a rejoint l’élite du MotoGP en 2017. Mais aujourd’hui, Johann vient découvrir son nouveau jouet : un mono de supermotard glissé dans un châssis de vitesse, confectionnée par la petite société catalane Beon. 56 chevaux à la roue arrière, 102 kilos avec les pleins, des dimensions de Moto3 : l’engin est compact et performant. Il vise a recréer au plus près les contraintes du pilotage MotoGP. »

Pourquoi une 450 GP pour t’entraîner ?

« Hé bien jusqu’à présent, les très bonnes sensations, c’est le supermotard avec les pneus Michelin en 16 pouces à l’avant. Ce pneu permet plein de choses. Et le supermotard sur une piste de karting, c’est une moto puissante qui a tendance à cabrer. Faut faire plein de mouvements sur la moto. C’est un peu différent, mais ça pouvait ressembler au MotoGP. Où l’on a des grandes pistes, mais avec une MotoGP on dirait que tout est petit. Et donc le but de passer une étape avec cette 450 GP, c’est d’avoir une position un peu plus racing, moins décontractée. Et avoir une moto plus performante pour continuer à améliorer les chronos. Arriver à ce que qu’un pilote amateur ne puisse pas trouver la limite de la moto. Comme s’il montait sur une MotoGP : la limite, avant de la trouver, il faut se creuser la cervelle. Par contre, un bon pilote qui a le rythme Grand Prix peut aller chercher des chronos de folie parce que la limite de la moto est vraiment très loin. Et j’espère trouver ça avec un châssis plus performant, cette position. On a encore deux trois modifs à faire. Mais on essaie d’obtenir un niveau de performance supérieur au Supermotard pour pouvoir repousser les limites du pilote. »

 Qu’est-ce qui ressort de ce premier test de la Beon ? 

« Il a fallu dégrossir la moto car comme avec la Supermotard, on ne peut pas tomber tout de suite sur une moto parfaite. Elle reste encore un poil petite parce qu’à la base, c’est un châssis pré-Moto3 qui se destine à des gamins de 12, 13, 14 ans. Et là on cherche à faire une moto pour adulte. Une moto très fun et performante. Elle est quand même vraiment pas mal née du tout, parce qu’on a juste fait des modifications de suspensions. Et en faisant ces modifs, on a compris qu’il y aurait encore une autre étape en suspensions à faire. Je pense aussi qu’il faut aussi passer la roue avant de 16 pouces au lieu de la 17 qu’on utilise actuellement. Car cet avant Michelin en 16 pouces permet des choses incroyables, et c’est là qu’il faut aller pour être dans la performance niveau MotoGP. Et après trouver un peu plus de confort sur la moto. Pour que je puisse plus avoir penser à ma position. Parce que je me sens encore un peu comme si j’étais assis sur une boite d’allumettes. Et pour que monsieur tout le monde puisse se sentir à l’aise dessus. La chose très positive en performances c’est qu’en pneus usés, on perds moins de temps qu’avec le supermotard. Donc pour aller chercher une constance dans le chrono et faire de longues sessions, ça ca peut être bon. »

L’avis de notre journaliste sur la BEON 450

 

C’est rigolo. Même pour une pince. On peut se tromper de vitesse, comme j’ai fait. Se manger le vibreur inter, comme j’ai fait. Ne pas regarder le bon virage, comme j’ai fait. Et quand même s’amuser. Donc c’est un bon produit. Faut quand même avoir 20 000 euros à dépanner, mais en location c’est moins cher ! Donc voilà, je vous le conseille. C’est moins cher qu’une R1 quand elle fait des saltos dans le bac à graviers, donc ça aussi c’est bien. Et puis vous faites une bonne œuvre : vous aidez ZF Grand Prix à former la future génération de pilotes français qui prendra la relève de Johann Zarco quand il sera vieux et fatigué.

Laurent Fellon, manager de Johann Zarco, parle de la Beon

Qu’est qu’une 450 GP apporte au numéro 4 mondial ?

« La constance, la condition physique. Etre propre comme Lorenzo. Parce Jorge, il est encore plus propre ! Tu ne peux pas être agressif avec cette moto. Alors qu’avec un supermotard, t’arrives, tu es en colère, tu es agressif sur le frein arrière, et ça fait un chrono. Avec la 450 GP, non. Tu dois arriver à te servir du frein arrière correctement : à utiliser les bases d’une moto de vitesse. Le tout avec peu de risques parce que tu tombes, tu casses un bracelet et un carénage. C’est à dire rien du tout. Ça c’est super. »

Une 450 GP à la location ?

« Voilà ! Après on pourra faire des stages. J’espère d’ailleurs que tu feras partie de nos stages. On vous indiquera le temps de référence de notre piste d’Eyguières fait par Johann, puis on va vous apprendre. Et ça sera super parce que lorsque les gens referont de la piste avec une R1, une R6 ou n’importe quelle autre marque, il vont arriver à avoir un feeling et des bases. Surtout qu’on peut les faire rouler sans risques. Tu l’as bien vu. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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