VIDEO Alestrem – La course ENDURO la plus dure de l’UNIVERS

L’Alestrem, c’est pas pour les mauviettes ! 450 pilotes au départ, à peine 4 à l’arrivée, ça vous donne une idée de la difficulté de l’événement. Grimpettes de ouf, troncs d’arbre, pneus de camion, pierriers… Y’a tout ce qu’il faut pour se faire du mal !!

 

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L’enduro, dans notre petite caboche étriquée, on voyait ça un peu comme un sport de fainéant… Le genre d’activité ou tu pointes le matin comme à l’usine, puis tu pars te balader dans la campagne, tranquille, au guidon de ta moto. La fleur au bec, un œil sur la paysage, l’autre sur les p’tits oiseaux… Elle est pas belle, la vie ??

Visiblement… on avait tout faux !

Déjà, le nom de la course aurait dû nous mettre la puce l’oreille : ALESTREM…

ALES parce que ça se déroule à Alès, au pied des Cévennes.

ESTREM parce que… ça l’est !

L’Alestrem, c’est deux jours de course sans répit avec, au menu, les pires difficultés possibles et des obstacles allant cressando, de plus en plus durs tour après tour.

Et si le terrain n’est pas assez technique, on rajoute de la difficulté : des troncs énormes, des passerelles, des pneus, des sauts. Manque plus que les crocodiles dans la rivière pour éliminer les plus faibles…

Prologue, course de qualification, parcours urbain digne d’une zone de trial, puis enfin la vraie course extrême : L’Alestrem, c’est l’enfer !

L’enfer de la mine, puisque l’épreuve principale se déroule dans les anciennes carrières minières autour d’Alès.

Là-bas, les grimpettes ont de quoi filer le vertige aux chamois, même les dahus n’oseraient pas s’aventurer dans les devers glissants. Puis, les rochers à franchir feraient facilement le bonheur d’un club d’escalade.

Sauf que tout ça, il faut le franchir… à moto ! Et sans aide extérieure !

450 pilotes au départ

Vous pensez qu’il n’y aurait que 2 ou 3 fadas pour s’inscrire à une course comme ça, en plein de l’hiver, avec une arrivée de nuit et un thermomètre au bord du zéro ?

Ben non. Ils sont 450 cinglés pour cette 3e édition de l’Alestrem ! Des gars – et même quelques filles – venus d’un peu partout. Des français bien sûr, mais aussi pas mal d’Anglais, d’Espagnols, de Suisses et même un sud-africain.

La moto idéale pour pour grimper aux arbres ? Pour certains, on reste très nature :

Pour viser la gagne, on vous conseille tout de même une vraie moto d’enduro. Une 250 deux-temps de préférence, parce que c’est plus léger, plus efficace. Et pour la préparation, autant demander aux pros :

Pour faire l’amour aux obstacles, les pneus sont tout de même un peu spéciaux, avec des carcasses ultra souples et des mousses anti-crevaison très tendres qui laisseraient croire qu’on roule crevé.

Bon, ça c’est pour les pros, mais il y les amateurs, voir les gladiateurs…

Il ne faudrait non plus oublier les héros anonymes, comme Fabien Poirot, le plus jeune pilote de l’épreuve. Avec sa petite 50 cm3, ses talents de trialiste, il a donné bien du fil aux gros bras.

Lui, on n’a certainement pas fini d’en entendre parler…

La vraie course, le dimanche, démarre par grappe de 20, les meilleurs en tête façon 24 h du Mans et motocross, avec du gros gaz.

Puis très vite, la sagesse reprend le dessus. Il faut s’économiser, éviter les erreurs, avancer, encore et toujours.

L’Alestrem, c’est un peu le GIGN à l’entrainement.

Le tour n’a beau faire que 60 km, les plus rapides mettent tout de même plus de 2 h à le couvrir. Comptez le triple pour les derniers et il y en a trois à parcourir…

La progression est lente, périlleuse. Rien n’est épargné aux concurrents. Ni les poussettes, ni les échecs, avec forcément quelques élégantes figures de style.

On s’accroche aux arbres, on avance comme on peut… L’aide extérieure est interdite, mais parfois, le coup de mains est inévitable

Même pour les poussins au gros cœur, ça ne passe pas toujours… ou alors par la voie des airs…Normal pour un volatil de basse-cours !

En revanche, pour les leaders, les spécialistes de l’enduro extrême, tout paraît simple. Plus que la vitesse ou la force, c’est la technique qui compte pour avaler les obstacles.

D’ailleurs, les gros machos s’inclinent devant Sandra Gomez, la sœur du spécialiste Alfredo Gomez, qui mène sa Husqvarna comme une mobylette sur les difficultés du parcours. La féminine espagnole finira 34e, laissant plus de 300 poilus derrière elle ! Ça force le respect, hein ?!

A défaut de technique, on pédale, on pousse, on transpire, le casque fume comme un cocotte minute.

Heureusement, pour reposer les muscles sur le parcours, l’organisation prévoit tout de même quelques variantes. Au choix, des passages moins techniques mais alors plus longs, ou bien l’inverse pour ceux qui ont encore la moelle combattante. Forcément, ça cogite, ça hésite… Oui, l’Alestrem est aussi une course de stratèges !

Ça se corse tour après tour et, les plus grosses difficultés sont encore à venir…

Quand les premiers entament leur troisième et dernière boucle, les moins affûtés n’en sont qu’à la première, souvent à bout de force, rincé par l’effort. Le moral craque, Les abandons s’enchainement.

Même les champions du monde en bavent, comme Adrien Chareyre, venu en voisin de palier …

Hé oui, ça change un peu des pistes de supermotard !

Avec la nuit tombante, c’est encore pire. Pas évident de trouver la bonne trace dans le faisceau des phares, malgré les loupiottes actionnelles fixées sur les casques.

C’est Verdun dans les Cévennes !

Graham Jarvis gagne au finish

Devant aussi, c’est la guerre, le combat final. Tout se joue dans les dernières difficultés, sous une pluie fine, glaciale, qui rend la roche glissante. La foule exulte devant le spectacle : ce n’est plus de l’enduro, c’est de l’escalade !

L’espagnol Romain Mario, en tête, se tanque dans le dernier pierrier, à 500 mètres de l’arrivée. Graham Jarvis choisi une autre trajectoire, un coup de poker gagnant qui lui assure la victoire dans cet enfer Cévenol.

L’Alestrem ne tient à rien : c’est l’incertitude qui rend cette course magique, jusqu’au bout.

On vient pour en baver et rares sont les déçus !

Seuls quatre pilotes viendront au bout des 3 tours de course.

339 seront classés sur les 450 au départ.

Simples anonymes perdus dans la nuit ou vainqueurs sur le podium, il n’y que des héros à l’Alestrem !

 

 

 



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