WSBK au Qatar : la deuxième manche tombe à l’eau

Après un orage particulièrement violent durant l’après-midi, la direction de course a décidé d’annuler la deuxième manche Superbike au Qatar. Un chapitre se ferme alors qu’un autre va s’ouvrir dans quelques mois, avec notamment l’instauration de trois courses par week-end.

La deuxième course Superbike n’a pas pris son envol au Qatar. ©Gold and Goose

Jonathan Rea n’aura finalement pas l’occasion de battre le record de Doug Polen. En 1991, l’Américain avait réussi à remporter dix-sept courses. Le Britannique, cannibale aux dents particulièrement acérées ces quatre dernières saisons, avait la possibilité de porter son total de succès sur une saison à dix-huit en cas de victoire lors de cette deuxième manche, à Losail.

Mais cela restera seulement une hypothèse. La deuxième manche a en effet été annulée. Alors que le circuit a été balayé par une tempête durant l’après-midi, la direction de course a décidé de ne pas donner le départ de cette ultime manche de la saison. L’eau, encore stagnante à plusieurs endroits du circuit, n’assurait pas, selon les instances dirigeantes, la sécurité des pilotes, alors que la manche Supersport, elle, a bien eu lieu.

Le record de points en une saison, déjà dans l’escarcelle de Rea depuis la saison dernière, n’a donc, lui aussi, pas non plus été modifié. Mais cela ne changera rien à la lecture de cette saison 2018. Jonathan Rea a prolongé son règne sur le championnat du monde Superbike. Et rien ne semble être en mesure de l’arrêter.

Une tempête a balayé le Qatar et sa capitale, Doha, dans l’après-midi

Le pilote Kawasaki a remporté les onze dernières courses du championnat. Qu’il s’élance de la première ligne ou de la neuvième place, sort réservé au vainqueur de la première manche, le résultat est, à chaque fois, le même. Cela va-t-il changer la saison prochaine ? La menace pourrait-il venir de son propre box, avec l’arrivée de Leon Haslam, champion du British Superbike cette année ?

Selon plusieurs observateurs, le danger ne viendra pas de l’intérieur du garage. Coordinateur technique du Superbike chez Kawasaki Europe, Fabien Raulo reste cependant sur ses gardes quand on évoque ses adversaires. « Il y a Ducati, bien sûr, avec la V4, analyse le Breton. Et puis il y a Yamaha. La marque à l’air de mettre plus de ressources sur le programme SBK en ce moment. »

À partir de la saison prochaine, le championnat du monde Superbike va également innover en instaurant trois courses par week-end, au lieu de deux à l’heure actuelle. Rea restera-t-il seul maître à bord ? Rendez-vous à la fin du mois de février, en Australie, pour avoir les premiers éléments de réponse.

Valentin Roussel



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