Le Malais n’est pas passé loin de remporter sa course nationale devant un public en fusion. Khairuddin, qui vit à seulement dix kilomètres de ce tracé de Sepang, termine finalement à la deuxième place derrière Ayrton Badovini qui signe la première victoire de sa carrière en Supersport.
Zulfhami Khairuddin y était presque… Pour la deuxième fois de sa carrière, le Malais a caressé l’espoir d’une victoire à domicile, devant son public. La première fois, c’était en 2012, lorsqu’il évoluait en Grands Prix. Parti de la pole position, Fahmi, comme on le surnomme dans le paddock, s’était battu jusqu’au dernier virage pour la victoire. Finalement, Sandro Cortese, son coéquipier, s’était imposé et l’Allemand s’emparait même du premier titre Moto3 de l’histoire à l’issue de cette course.
Cette année, le scénario a pratiquement été identique. Sur une piste humide, Khairuddin a attaqué dans les premiers tours pour se retrouver rapidement en tête. Il mènera la course jusque dans les dernières boucles. À ce moment-là, Ayrton Badovini prendra le commandement sur sa Honda du team Lorini.
Khairuddin ne se laissera cependant pas faire et tentera le tout pour le tout dans le dernier virage du dernier tour. S’il est parvenu à doubler Badovini au freinage, le pilote Kawasaki a écarté sa trajectoire ce qui permettait à Badovini de s’imposer pour la première fois de sa carrière en Supersport.
« J’ai attaqué toute la course, raconte Fahmi. Mon objectif était de m’échapper. Quand j’ai vu l’écart, je me suis malheureusement dit que c’était impossible. Il a aussi fallu que je fasse attention à mes pneus. Lors des quatre derniers tours, je me suis battu avec Ayrton. J’étais pratiquement sûr que je pouvais passer dans le dernier virage du dernier tour, c’est ce que j’ai fait mais j’ai pratiquement perdu l’avant. Bien sûr, je peux être content de cette deuxième place mais la victoire aurait pu être fantastique. »
Ayrton Badovini a donc profité de la petite erreur de Khairuddin pour le repasser et remporter sa première victoire en Supersport. L’Italien, ancien pilote de Francis Batta, revient de loin. « Il y a deux courses, j’étais même pas dans le paddock puisque j’étais dans mon canapé et là je me retrouve sur la première marche du podium » se rappelle avec émotion Ayrton.
« Cette victoire me rend très heureux. La situation était difficile car les pneus perdaient énormément de performance. Lors des cinq derniers tours, c’était assez incroyable, j’avais la sensation de perdre l’avant à chaque virage. Zulfahmi a tout tenté pour me passer mais j’ai finalement réussi à gagner. Je suis très, très content. »
Si Gino Rea a signé son deuxième podium de la saison en prenant la troisième place, c’est Kenan Sofuoglu qui réalise la bonne opération du week-end. Même s’il termine à la sixième place de cette sixième course de la saison, le Turc devance ses deux principaux adversaires au championnat.
Randy Krummenacher, qui a mené le championnat jusqu’à la course d’Imola, n’a pas pu faire mieux que huitième. Il compte désormais dix-sept points de retard sur Sofuoglu. Pour Jules Cluzel, cette course a également été difficile. En proie à un problème de boîte de vitesses, le Français a connu des premiers tours difficiles puisqu’il pointait à la treizième place. Le pilote MV Agusta ne s’est cependant jamais avoué vaincu et termine septième en ayant enchaîné les meilleurs tours en course.
Au général, Jules pointe à vingt-neuf points de Sofuoglu. Prochaine course à Donington Park, le week-end du 29 mai.
Franchement quelle merde cette MV ! J’aimerais que Jules passe sur une Kawa pour voir ce que çà donne.