Le championnat du monde Superbike fait étape sur le circuit de Sepang, en Malaisie. Au terme de cette première journée, c’est Lorenzo Savadori qui mène les débats sur son Aprilia. Chaz Davies et Jonathan Rea se sont eux concentrés sur leur rythme de course.
Lorenzo Savadori confirme qu’il apprend vite. Pour sa première saison en Mondial Superbike, le champion du Superstock 1000 l’année derrière enchaîne les bons résultats. Si le natif de Cesena n’a pour l’instant pas encore posé ses pieds sur le podium, il s’en est approché à plusieurs reprises. Quatrième lors de la deuxième course à Assen, le pilote Aprilia a également effectué de bons débuts de courses lors de la dernière épreuve, à Imola.
À 23 ans, Lorenzo Savadori réalise des débuts honorables en Superbike. (Gold and Goose)
Cette année, Savadori doit également apprendre de nouveau tracés. Cela ne semble pas lui poser de gros problèmes. Il l’a démontré à Sepang, même s’il avait déjà roulé en Malaisie en 2008, alors en 125cc. Sur un nouveau bitume et avec des virages modifiés, le protégé de Giampiero Sacchi a signé le meilleur temps de cette première journée en Malaisie.
« Quand vous rentrez au stand et que vous voyez votre nom en haut de la feuille des temps, c’est vraiment quelque chose de satisfaisant, savoure Lorenzo sous un ciel menaçant. Je suis donc qualifié directement pour la deuxième partie des qualifications donc c’est une très bonne chose mais il nous faut encore travailler sur notre rythme de course. Je n’avais pas roulé ici depuis des années et la piste m’était même inconnue. Avec le nouvel asphalte, c’est encore plus compliqué car il n’y a pas vraiment une véritable trajectoire à suivre. »
Hayden a terminé deuxième de cette première journée en Malaisie. (Photo Gold and Goose)
En s’envolant pour la Malaisie, le nouvel asphalte était dans l’esprit de toutes les équipes techniques et de tous les pilotes. « Nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre, confirme Nicky Hayden, qui a réalisé le deuxième temps de cette première journée sur sa Honda du team Ten Kate. Nous l’avons donc découvert ce matin et c’était assez difficile à vrai dire. Il y avait notamment de l’eau qui suintait à travers l’asphalte. »
Deuxième au championnat derrière Rea, Chaz Davies a lui aussi dû analyser ce nouveau revêtement. « Je dois dire que les conditions de piste étaient difficiles, avoue Chaz, qui n’a pas réussi à faire mieux que le huitième temps sur sa Ducati, juste devant le remplaçant de Sylvain Barrier sur la Kawasaki Pedercini, Anthony West. C’était assez difficile de trouver de l’adhérence. Il y avait quelques zones qui restaient humides. Maintenant, après cette première journée, notre objectif est d’apporter de nouveaux réglages sur la machine, notamment pour qu’elle tourne mieux. Par contre, un point sera délicat pour la course : l’usure des pneus. Nous devons trouver un bon compromis. »
Rea s’est, comme son coéquipier Sykes, concentré sur le rythme de course. (Photo WorldSBK)
Conscient de cette inconnue, Jonathan Rea a passé son vendredi à travailler sur son rythme de course au guidon de sa Kawasaki. « Nous nous sommes concentrés sur l’utilisation du pneu dur, confirme le leader du championnat. Je pense que pour la course, utiliser le pneu tendre sera un véritable pari. Même si nous ne sommes que neuvième au classement ce soir, nous ne paniquons pas. Comme je l’ai dit, nous avons posté nos meilleurs temps avec des pneus durs alors que les temps en tête ont été réalisés avec des tendres. Au final, je suis content de cette journée car nous avons appris énormément de choses. »
Son coéquipier, Tom Sykes, s’est quant à lui classé à la onzième place au terme de cette première journée. Cela signifie qu’il faudra qu’il passe par la première partie des qualifications en Superpole. Cela ne semble cependant pas inquiéter le champion du monde Superbike 2013 outre-mesure.
« Nous nous sommes concentrés exclusivement sur des longs relais, précise Tom. Je suis très heureux des résultats car nous avons un bon rythme, même si nous devons encore l’améliorer. Avec ce plan de travail, nous avons sacrifié des positions pour la Superpole mais c’est loin d’être la fin du monde. Nous allons juste devoir faire trois tours supplémentaires lors de la première partie de la Superpole avant d’accéder à la deuxième partie et jouer la pole. »
