Après avoir signé la pole, Enea Bastianini a transformé l’essai en s’imposant à Barcelone. Le pilote Leopard renoue ainsi avec la victoire pour la première fois depuis son succès au Japon, fin 2016. Deuxième, Marco Bezzecchi réalise la bonne opération au championnat.
Enea Bastianini a renoué avec le succès à Barcelone. ©Gold and Goose
Plus que la joie de renouer avec la pole, Enea Bastianini soulignait surtout que la dernière partie du travail était encore à accomplir. Au terme des qualifications, l’Italien, qui arborait un large sourire, était déjà pleinement concentré sur la préparation de sa course. S’il a toujours le mot pour rire, le natif de Rimini savait en effet qu’il devait enfin concrétiser cette année.
Après une saison ratée chez Monlau l’année dernière, où il ne s’est jamais vraiment acclimaté, l’Italien s’est tout de suite montré à son aise dans les rangs du team Leopard. Mais les résultats, sur le papier, tardaient encore à venir. Bien sûr, il était parvenu à jouer devant lors de la première course au Qatar avant de tomber et il s’était glissé sur la deuxième marche du podium à Austin, mais le retour en Europe a été plus difficile.
À Barcelone, cette fois, tout a été dans son sens. Et il a su sortir le dernier tour parfait. Profitant de l’aspiration dans la longue ligne droite du tracé catalan, Bastianini s’est ainsi porté en tête au premier virage. Soignant ses freinages, ses trajectoires ou ses sorties, il est parvenu à se créer un petit écart sur ses adversaires pour franchir la ligne d’arrivée en tête.
Bezzecchi, l’autre gagnant de cette course à Barcelone
Le poing rageur, il pouvait enfin relâcher la pression. Et profiter, surtout. Pour trouver la trace de sa dernière victoire, il fallait pratiquement rembobiner les deux dernières saisons, lorsqu’il s’était imposé au Grand Prix du Japon, fin 2016. Dans le parc fermé, à ses côtés, Marco Bezzecchi était lui aussi satisfait.
L’Italien a en effet réalisé la bonne opération au championnat. Deuxième derrière Bastianini, il a surtout vu ses adversaires partir à la faute. Jorge Martin est tombé à treize tours de l’arrivée alors qu’il était en tête de la course, Aron Canet s’est fait percuter par Albert Arenas et Fabio Di Giannantonio, après une erreur en début de course, a terminé septième.
Au général, le voilà désormais en tête avec dix-neuf points d’avance sur Di Giannontonio. S’il s’est incliné pour quelques millimètres face à Bezzecchi, Gabriel Rodrigo monte tout de même sur son premier podium en terminant troisième. John McPhee a quant à lui pris la quatrième place. Dans la roue de Martin en début de course, Tatsuki Suzuki complète pour sa part le top cinq. Prochaine course à Assen, le week-end du 1er juillet.
Valentin Roussel
