Tournadre-Baz-Laconi-Sarron : l’interview inédite !

Avant le Grand Prix de France, Moto Journal a réuni quatre champions tricolores à l’occasion de la Sunday Ride Classic, pour parler compétition à différentes époques. Une rencontre exceptionnelle et des dialogues piquants, à découvrir dans Moto Journal en kiosque, et dont nous vous livrons quelques extraits savoureux.

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Photo Bertrand Thiébault /Moto Journal, droits de reproduction réservés)

A notre table pour cette interview croisée inédite, il y avait donc Jean-Louis Tournadre, premier champion du monde français en Grands Prix (250 en 1982), Loris Baz, seul tricolore disputant actuellement le championnat MotoGP, Régis Laconi, dernier Français à s’être imposé en catégorie-reine (sur une 500 en 1999), et Christian Sarron, champion du monde 250 en 1984. Tous les quatre ont comparé les pilotes de Grands Prix à différentes époques, avec des points communs… et des différences profondes. Extraits :

Christian Sarron

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Photo Bertrand Thiébault /Moto Journal, droits de reproduction réservés)

J’ai eu la chance énorme de piloter les motos de mes rêves, les Screamer. Je suis très heureux d’avoir fait ma carrière avec. J’en ai parlé avec mes frères d’armes, les Spencer, Gardner, Schwantz, et tous le reconnaissent aujourd’hui, quand il fallait tourner la poignée de gaz, ils avaient peur. Même si on ne l’aurait jamais reconnu à l’époque. C’est une satisfaction énorme d’avoir relevé ce challenge, d’avoir gagné ces combats avec ma machine… la plupart du temps…

Régis Laconi

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Photo Bertrand Thiébault /Moto Journal, droits de reproduction réservés)

Pour moi, Ducati reste une marque importante, à la fois dans ma carrière et dans mon cœur. Mon rêve aujourd’hui serait de réessayer une motogp, une de celles qui roulent aujourd’hui. Le seul problème, c’est que je me connais et que j’essaierais d’aller le plus vite possible… mais j’aimerais avoir ce plaisir. J’ai des souvenirs exceptionnels de ma 1098 de Superbike, même si elle a terminé dans un mur en Afrique du Sud, et de mes essais de la Desmosedici de MotoGP à Jerez et à Valence, quand j’étais officiel Ducati en Superbike. C’était une moto de développement, un truc de malade, un 4-temps sans limiteur, ça faisait peur, ça prenait 19 000 tours… Jerez était devenu une piste de kart…

Jean-Louis Tournadre

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Photo Bertrand Thiébault /Moto Journal, droits de reproduction réservés)

Avec Dominique Sarron, on était les hommes de main de Claude (Michy, organisateur du GP de France Moto NDLR), on allait coller les affiches, faire les courses, ce qui faisait dire à Claude qu’il avait les coursiers les plus rapides du monde… Et il m’a trouvé des petits boulots, mais fin 80, j’avais les poches retournées. Et c’est là qu’il a acheté une 250 pour ma saison 81. J’ai fini 7, mais, financièrement, je n’étais pas beaucoup mieux, alors il a remis la main à sa poche pour acheter la moto avec laquelle j’ai gagné le championnat du monde en 1982. Ce qui a fait la différence, c’est que j’étais sans doute le mieux organisé parmi les potes qui couraient, comme Gouin, Grabia. On était tous des crève-la-dalle, on n’avait pas un rond.

Loris Baz

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Photo Bertrand Thiébault /Moto Journal, droits de reproduction réservés)

C’est certain que cela ne m’est jamais arrivé de changer mon braquet, ou peut-être une fois sur des stages BMC, quand mon père n’avait pas le temps de venir parce qu’il bossait… Mais, par contre, la recherche de partenaires, ou essayer de trouver un guidon pour l’année d’après, c’est un gros travail des pilotes aujourd’hui. Il y a une dizaine d’années, c’était un peu l’euphorie, il y avait pas mal d’argent dans la moto. Maintenant, beaucoup de pilotes paient, même pour rouler en MotoGP.

L’interview complète est à lire dans Moto Journal actuellement en kiosque !

(Et un grand merci à Jean-Pierre Bonato, organisateur de la Sunday Ride Classic, pour nous avoir organisé cette rencontre aux petits oignons).



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4 commentaires sur cet article
  1. le prof Turbled

    Pourquoi je kiffe tellement C.Sarron? D’abord, il est presque Corrèzien (Auvergnat), ensuite il est ravagé de la toiture (chauves de tous les pays, unissez vous!), ensuite il a montré sa roue arrière à Spencer, Lawson, Gardner, Swantz, Rainey…les fantastiques de son époque. Un peu comme si aujourd’hui Loris ou Johann faisaient régulièrement la pole, puis se bagarrent au milieu des quatre aliens, souvent en leur montrant la traj. C’était ça, Sarron! Comment il m’a fait flipper, avec sa fragilité apparente, et ses gamelles d’anthologie! Un MONSIEUR, et je pèse mes mots.
    Les autres pilotes français ne déméritent pas, mais ne lui montent pas à la cheville, désolé.

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  2. C-Sarron mon maitre à « trajecter »
    Spencer mon idole absolu, World Champion 250 et 500 la même année Qui a fait mieux depuis

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  3. Guillaume

    Bonjour,

    Est-ce une erreur de ma part mais ça ne serait pas Patrick Pons le premier champion du monde français en grand prix?

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  4. Il s’agissait d’un championnat FIM, mais pas à proprement parler de Grands Prix.

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