Sylvain Guintoli : « Je vais donner le meilleur au GP de France »

Sylvain Guintoli remplacera Alex Rins, blessé, au prochain GP de France sur la Suzuki officielle. Du coup, avec Johann Zarco et Loris Baz, trois pilotes français seront sur la grille MotoGP au Mans.

Alex Rins, forfait depuis le 22 avril à cause d’une double fracture radius-cubitus (bras gauche), a conduit Suzuki a trouver une solution alternative. Pour le remplacer, l’équipe a d’abord fait appel a Takuya Tsuda, pilote d’essais de la marque. Mais ce dernier dispute une manche du championnat japonais le même week-end que le GP de France.

[lire_la_suite]Guintoli annoncé en remplacement de Rins au GP du Mans[/lire_la_suite]

Du coup, les 19, 20 et 21 mai prochains, Sylvain Guintoli, qui dispute actuellement le championnat anglais de SBK, remplacera Alex Rins.

Ça fait quel effet de revenir en GP, notamment pour le GP de France ?

C’est un moment, une expérience particulière, surtout pour un pilote français. J’ai couru en Grands Prix par le passé et j’ai de très bon souvenir de ces week-ends de course. J’ai vraiment hâte, car savoir que je vais courir au Mans, ça me fait remonter ces souvenir. Piloter en France devant le public français c’est toujours un peu stressant mais très agréable.

Sylvain de nouveaux aux couleur d'une équipe de Grand Prix, ça fait plaisir a voir (photo Suzuki Racing)

Sylvain Guintoli de nouveau aux couleurs d’une équipe de Grand Prix, ça fait plaisir a voir. (Photo Suzuki Racing)

T’attendais-tu à ce que Suzuki te demande un jour de courir sur la GSX-RR si l’un des deux titulaires venait à se blesser ?

Les circonstances sont particulières, c’est une des choses dont on n’a pas parlé avec Suzuki. Jusqu’à ce qu’Alex [Rins] tombe et se blesse à Austin. C’est une grande satisfaction de recevoir cette demande de l’usine. Quand un constructeur demande à un pilote de venir remplacer un pilote sur une machine officielle, c’est un gage de confiance et de reconnaissance.

Le planning qu’a transmis le team officiel Suzuki en GP entre-t-il en conflit avec celui de Suzuki Bennetts, ton écurie en British Superbike ?

En BSB, il n’y a pas de course jusqu’à fin juin, donc aucun conflit d’intérêt. Tout se cale parfaitement et je vais pouvoir découvrir la GSX-RR en toute tranquillité.

Quels sont tes objectifs pour ce retour inattendu en Grands Prix ?

L’objectif pour un pilote est toujours de faire de son mieux et c’est aussi ce que je veux faire en donnant tout ce que j’ai. Je suis conscient que ça va être un challenge très difficile. Ça fait longtemps que je ne suis pas monté sur une motoGP, en plus je dois redécouvrir les Michelin. Ça fait beaucoup de paramètres qui peuvent ralentir ma mise en action lors du retour en GP. Mon objectif est d’essayer de m’adapter le plus rapidement possible pour me faire plaisir sur la moto. Mais également de profiter de ce week-end pour emmagasiner le plus possible d’expérience et me faire plaisir avec l’expérience de ce week-end dans sa globalité. Surtout, je veux renvoyer l’ascenseur au team avec le meilleur résultat possible. Avant de viser un objectif particulier, je vais donner le meilleur de moi-même. La suite, on verra.

Sylvain Guintoli : « J’ai réalisé un chrono acceptable pour un retour en GP »

Suzuki attend quelque chose en particulier ou s’agit-il d’un cadeau de sa part ?

C’est un week-end de course. Ce qui veut dire qu’on n’est pas là pour faire des tours de manège. Performer, c’est l’objectif de tout pilote et de tout team en compétition. Ce n’est pas une situation facile pour le constructeur quand un titulaire se blesse. C’est également compliqué pour le remplaçant, alors je vais me donner à fond. Lundi et mardi [8 et 9 mai], on a commencé à travailler lors des tests privés.

Malgré la blessure de Rins, c’est intéressant pour Suzuki de multiplier les pilotes d’essais afin d’avoir la base la plus large possible et d’obtenir une autre perspective. Les constructeurs sont en permanence en train de chercher des solutions et des améliorations. Alors c’est toujours un plus d’avoir un regard nouveaux sur les choses a un instant T. Pour moi, c’est une occasion en or de piloter une des motos les plus performantes au monde, qui est une machine fabuleuse offrant des sensations incroyables.

Tu sors de deux jours d’essais à Jerez. Comment se sont-ils passés ?

Bien. La première journée, on l’a consacrée à l’adaptation à la machine ainsi qu’aux pneus et à balayer les premières appréhensions. Par contre, le deuxième jour, on a vraiment bien bossé. J’ai fait beaucoup de tours avec les différentes montes pneumatiques, les durs, les medium ainsi que les soft. Je m’attendais à un chrono assez loin alors qu’en réalité c’est tout à fait acceptable pour un retour en catégorie reine.

Au final lors de ces deux jours de tests, c’est Maverick Viñales qui a dominé. Il a réalisé un chrono de 1’38 »635, alors que Sylvain est en 1’41 »260, donc à plus de 2,5 secondes.

Recueilli par Blaise Huchet



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