Cette journée de tests était annoncée comme cruciale pour le leader du championnat Marc Marquez, qui a besoin d’améliorer sa Honda. Pour l’anecdote, c’est son collègue Cal Crutchlow qui repart avec le meilleur chrono.
Après son meilleur résultat 2016 dimanche (6è), Cal a signé le meilleur chrono lundi. De quoi lui mettre du baume au cœur après un début de saison catastrophique. Photo Gold&Goose
Une journée d’essai un lendemain de GP n’est pas l’exercice le plus simple pour les pilotes, surtout après un week-end aussi éprouvant nerveusement. Mais avec peu de tests officiels répartis dans l’année (Jerez, Catalunya, Brno), cette journée était cruciale pour les constructeurs en difficulté, à commencer par Honda. Ne vous focalisez pas sur le meilleur temps établi par Cal Crutchlow (1.43.963). Pour remarquable qu’il fut, il est néanmoins en deçà de la pole établie samedi par Marc Marquez (1.43.589) sur ce nouveau tracé en vigueur suite décès de Luis Salom.
Pour le team Repsol Honda, le plus important était de valider un nouveau châssis testé en course par Dani Pedrosa, et sur lequel débutait aujourd’hui Marc Marquez. Lequel Marquez est resté à une seconde du chrono de référence établi par Cal. Ce qui ne signifie pas que le châssis ne lui plait pas, car on ne sait pas quelle a été sa prise de risque. Avec 77 tours effectués en une journée (les pratiquants apprécieront !), sont programme d’essais devait être particulièrement chargé. En effet, seuls Stefan Bradl (83 tours) et Bradley Smith (82) ont fait plus de ronds que lui.
Marc qui expliquait la veille en conférence de presse « que le nouveau matériel ne pouvait pas régler leur principal souci. » A savoir que selon lui, le nouveau châssis ne parviendrait pas à régler les soucis de motricité qui handicapent la RC213V par rapport aux Yam et Ducati.
Nous verrons à Assen…
Top chrono
Cal Crutchlow, qui en tant que pilote Honda satellite ne bénéficiait pas du nouveau châssis livrés aux officiels, s’est donc concentré sur la constance, et cela a payé avec le meilleur chrono du jour dans les trois dernières minutes… heure à laquelle la piste plus fraîche est plus rapide qu’à mi-journée. Cal a de toute façon intérêt d’être performant : si à Brno, il n’est pas dans les 9 premiers au provisoire, son team peut se séparer de lui en 2017. Sachant qu’il est actuellement 16è à 23 points du 9è (Dovi), il vaut mieux s’appliquer.
« Ca fait plaisir de se retrouver en haut de la feuille des temps » témoignait Cal à sa descente de moto « sauf que c’est lundi et que ça ne compte pas ! Cela dit, ces tests sont toujours utiles pour tester les réglages qu’on a pas le temps d’éprouver en séance chrono, et faire des modifs électroniques, qui prennent 20 ou 30 minutes à chaque fois. Ce qu’on a essayé fonctionne, et ça nous rend optimiste pour Assen. »
Chez Yamaha, Lorenzo comme Rossi ont testé les différentes gommes mises à dispo par Michelin. A savoir le même avant qu’aux tests de Jerez afin d’évaluer leur comportement sur deux pistes de nature différentes (même modifié, Barcelone reste plus rapide que Jerez). Ainsi que trois pneus arrière dotés de gommes identiques, mais de carcasses différentes afin d’améliorer la motricité, qui est déjà le point fort de la Yam.
Lorenzo comme Rossi ont aussi peaufiné leurs settings respectifs, qui sont assez proches sur cette piste selon Wilco Zeelenberg, le team manager de Jorge. En revanche, leurs horaires diffèrent, puisque si Lorenzo était déjà en piste à 11 H, il a fallu attendre 15 H pour voir un chrono de Vale. La fête post-victoire a dû être intense ! De toute façon, pour les Yamaha boys, rien ne presse, vu qu’ils restent en tests privés demain pour éprouver un nouveau châssis ainsi qu’un bras oscillant. De quoi fair déprimer le HRC…
Chez Suz, les bleus sont toujours affectés par leur manque de motricité. Ils ont donc eux aussi bossé sur les réglages et les comparaisons de châssis pour préparer Assen, une piste où les températures plus fraîches peuvent en théorie minimiser leurs problèmes. Pour Ducati, le boulot était comme Yam davantage axé sur les pneus, Dovi essayant de comprendre les soucis qu’il avait éprouvé la veille en course. Iannone, lui, n’a bouclé que 36 tours. Peut-être se ressentait-il encore de sa chute de la veille.Enfin, Aprilia a bossé sur l’électronique, à défaut d’étrenner leur nouveau V4 plus puissant qui, selon les infos dont dispose MJ, souffre de quelques soucis de fiabilité. Sur un circuit aussi rapide que Barcelone, cela laisse forcément des traces au chrono, et à moins qu’il pleuve, il en sera de même à Assen le 26 juin.
Les chronos des essais post-GP de Barcelone, qui ont eu lieu sans notre Loris Baz national, qu’on espère bien revoir à Assen. Crédit MotoGP.com
