Le lundi 4 juillet a marqué la première journée d’entrainement au ranch pour cinq petits veinards sélectionnés dans tout le sud-est asiatiques. Le but : raffiner préparation physique et entrainement sur la moto pour être plus efficace en course. Nom de code de l’opération : « Yamaha VR46 The Master Camp »
Jeunes pilotes Yamaha de talent, Peerapong Loiboonpeng (Thailande), Galang Hendra Pratama, Imanuel Putra Pratna (Indonesie), Soichiro Manimimoto (Japon) et Kasma Daniel Bin Kasmayudin (Malasie) ont commencé par une séance de stretching et de musculation spécifique accompagnés par Franco Morbidelli, à peine redescendu de son podium Moto2 à Assen.
Après un déjeuner revigorant à Tavullia où ils rencontrèrent Graziano Rossi, le papa de Valentino. Puis un passage obligé à la boutique souvenirs VR 46 sur la place du village, nos cinq lascars ont été pris en main sur le circuit du ranch par le quadruple champion d’Italie, triple champion d’Angleterre, double champion des Etats-Unis et d’Europe de Flat track Marco Belli !
Armés de Yam YZF 250 F préparées pour le dirt, ils se sont ensuite exercés au contrôle de la glisse au ranch.
Après avoir bien transpiré au gymnase comme sur la moto, voici leur premières impressions.
Galang : « Avant toute chose, je tiens à remercier Yamaha. Aujourd’hui, ça a été très dur, mais je suis également très heureux car je suis sûr que les techniques que j’ai appris aujourd’hui sont uniques, et que je n’aurai pas eu l’opportunité de les apprendre dans mon pays. Ce que nous avons fait aujourd’hui va m’être bénéfique pour la suite de ma carrière. »
Imanuel : « Je suis très heureux. C’est un honneur d’être ici et d’apprendre d’un professeur comme Marco Belli. Ce qu’il nous a enseigné, comme ce que j’ai appris lors de la session de fitness sera un bénéfice à long terme. »
Kasma : « J’ai été très heureux d’être coaché par « le roi du sable » en personne, comme on l’appelle désormais. Je vais rapporter tout ceci chez moi en Malaisie. Je suis épuisé après une aussi longue journée, mais je suis très heureux et ai hâte d’être à demain. »
Peerapong : « Dès le début de la journée, j’ai pu observer les différences entre les cultures course Thailandaises et Italiennes. Les Italiens commencent par s’échauffer en salle avant de monter sur la moto. C’est quelque chose que ne nous faisons pas chez nous. J’ai découvert l’importance des techniques pilates et de stretching que je ne connaissais pas auparavant, ce qui est très bon. Au ranch, c’était pour moi la première occasion d’essayer les dernières YZ250F, et c’était difficile de contrôler les gaz et de rester sur la moto en entrée de virage. Après ça, on a étudié une technique et mis en pratique les conseils de Monsieur Marco Belli. A partir de là, j’ai pu être plus efficace qu’au départ. Tour ceci va m’être très utile à l’avenir. »
Soichiro : « j’ai appris les techniques de base aujourd’hui, et à la fin de la journée, j’étais capable de contrôler la glisse tout au long du virage, ce qui était vraiment bon ! C’était la première fois que je pilotais une YZ250F, mais c’était vraiment bien. Au départ, je voulais aller vite tout de suite, car il est tentant de brûler les étapes, mais M. Marco Belli nous a appris l’importance de l’anticipation, ce que j’ai bien assimilé »
Analyse MJ :
Avant même de construire son ranch, Valentino s’entrainait avec ses potes dans une carrière de Pesaro, enchainant les courses à l’arrache entre les cuves de béton, et battant systématiquement ses potes. Notre vidéaste Mathias Lacombe fut témoin d’une de ces séances d’entrainement informelles au milieu des années 2000, avec l’interdiction de filmer, mais avec l’autorisation de nous expliquant à quel point Valentino s’éclatait, et à quel point il était disponible pour rester discuter avec ses potes. Qui sait si ce n’est pas cet environnement insuffisamment sécurisé qui n’a pas finalement été à l’origine de sa chute à l’entrainement et de sa blessure à l’épaule juste après sa victoire au Qatar 2010 ? Chute qui a ruiné son championnat face à Lorenzo, et contribué à son départ chez Ducati l’année suivante. Toujours est-il que Valentino, en permanence à la recherche d’améliorations, construit finalement « son » circuit de dirt en 2011 sur un terrain acheté par son père. Vale le nomme alors « il tempolo di traverso », le temple du travers. En cinq ans, l’endroit acquiert un statut de légende, et tout ce que la planète moto compte de grand pilote est venu y rouler : Marc Marquez (double champion du monde Moto-GP), Chad Reed (Champion SX-US), Maverick Viñales, Scott Redding, Thomas Chareye (quadruple champion du monde Supermotard)… et bien sûr tous les jeunes pilotes de la VR 46 academy. Mais ce qui est remarquable, c’est que tout l’encadrement hors-moto a subi la même mutation vers plus de professionnalisme. Étirements, musculation spécifique, corrections de visu et en vidéo : l’entrainement des futurs pilotes MotoGP est aujourd’hui comparable à celui pratiqué pour l’athlétisme ou la natation à l’Insep. C’est tout l’intéret de la médiatisation de ce Master Camp, qui lève ainsi le voile sur les techniques développées par Valentino Rossi. Et qui lui permet d’être encore dans le coup pour le titre mondial après 21 saisons à 37 ans. Un truc de fou ! Demain, nous vous raconterons la seconde journée de stage, qui a lieu ce mardi 5 juillet.
A l’occasion du Mastercamp, Yamaha n’a pas lésiné sur la com, et vous avez de quoi faire une belle moisson d’infos, de photos et de vidéos :
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Super article, merci!
Par contre, en 2010, il perd le titre car il se pete la jambe en deux au Mugello lors des essais et doit remoncer a plusieurs courses si je ne me trompe pas…(en fait je suis sure de ne pas me tromper car je me vois encore pleurer et appeler mon pere avant de prendre le train a Lyon!)
Salut Jeremy, et merci.
En 2010, tout commence bien pour Valentino au Qatar, mais dès le second GP, il est handicapé par sa blessure à l’épaule qui le fait souffrir constamment et le prive de force pour balancer sa M1. Lorenzo prend l’avantage, et lorsque Valentino arrive au Mugello, il sait que ça va être difficile pour lui de s’imposer. D’où sa coupe de Mohican « une coupe de guerrier ». Malheureusement, le samedi matin, lors de la 3è séance d’essai libre, il ralentit trop en début de 4è partiel pour laisser passer Barbera qui suce sa roue. A cette époque, les Bridgestone n’ont pas de grip lorsqu’ils refroidissent. Barbera passe, Vale remet gaz, mais aborde les S de Biondetti comme si ses gommards étaient en température. Il perd le grip à l’entrée du premier S et se fait une fracture ouverte tibia/péroné bien gore. Les techniciens Dainese m’ont montré la trace que son os a laissé à l’intérieur de la combine. Valentino loupe les trois GP suivant (Silverstone, Assen, Catalunya, les seuls qu’il ait loupé en 21 saisons), et signe son retour au Sachsenring par une 5è place alors qu’il se déplace encore avec des béquilles. Entre temps, il a rencontré un certain Silvano Galbusera lors de sa reprise de l’entrainement au guidon de la Yamaha de Superbike à Misano. Ce qui lui donnera l’idée de l’engager comme chef ingénieur en 2014.