MotoGP Lorenzo maintient son emprise sur Sepang

Même s’il perd la première place au chrono, Jorge Lorenzo inquiète toujours ses adversaires. Calme, serein bien qu’il soit encore sous antibiotiques suite à une infection à la gorge, le champion du monde en titre poursuit avec bonheur la mise au point d’un package technique qui parait conçu à ses mesures.

Jorge Lorenzo préfère les Michelin aux Bridgestone. Voilà qui promet… Crédit photo Gold&Goose.

« J’ai mieux dormi, huit heures au lieu de deux, et c’était mon dernier jour sous antibiotiques » explique un Lorenzo visiblement plus frais à Moto Journal le second soir des essais de Sepang. « Suite au crash de Baz, on n’a pas pu bénéficier du pneu tendre cet après-midi, mais ce n’est pas grave, les sensations sont bonnes malgré tout. En fait, je me sens encore mieux avec le Michelin qu’avec le Bridgestone. Parce que l’avant me permet d’aller encore plus vite au milieu du virage, et parce qu’une fois la moto redressée, l’arrière ne patine quasiment pas, ce qui était rare avec le Bridge. Bien sûr, il nous reste encore beaucoup à développer avant le début de la saison, mais je suis réellement optimiste. » « Il peut ! » S’exclame Aleix Espargaro. « Entre le pneu arrière tendre et le dur, il y a presque une seconde au chrono. Descendre en 2.00.1 cette après-midi avec un pneu arrière dur et la chaleur qu’il fait, c’est un truc de fou. Tu vois que les Tech 3 galèrent, que c’est dur pour Valentino, et lui, il a l’air vraiment facile. »

« Je peux comprendre pourquoi » témoigne Andrea Dovizioso. « Avec le Michelin, il faut freiner moins fort et plus tôt, pour profiter ensuite de son point fort au milieu du virage. C’est l’exact inverse de mon style de pilotage, donc je dois m’adapter, mais c’est pile la façon de faire de Jorge. »

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Malgré tout, le meilleur chrono revient à l’Italien Danilo Petrucci, qui a eu le temps de claquer un beau chrono à la fraiche à l’aide du pneu arrière tendre avant que la piste ne soit neutralisée à 11 H (voir le poste sur l’accident de Loris Baz) « Je sais que ce n’est pas complètement représentatif, mais ça fait plaisir » explique modestement Danilo. « Il a bien bossé pour être plus propre en style de pilotage, et ça paye » acquièsce son chef ingénieur Daniele Romagnoli. Effectivement, du bord de la piste, Danilo est à la fois agressif et propre : un vrai régal à voir passer. Exactement comme un certain Casey Stoner, 9è chrono en 2.01.1, soit une seconde plus vite que samedi, toujours en pneus dur. Ce n’était pas prévu, mais Casey roulera également demain.

« Je me sens plus frais que le premier jour, et on continue à bien bosser, donc je remet ça, même si je sens que je vais avoir besoin de mon osthéo en rentrant ! »

Dernier jour des essais de Sepang demain, mercredi 3 février.