En remportant le Grand Prix du Japon et en profitant des abandons de Valentino Rossi et Jorge Lorenzo, Marc Marquez remporte son troisième titre en MotoGP, le cinquième toutes catégories confondues. À seulement vingt-trois ans…
Marquez remporte, en plus, sa première victoire en MotoGP à Motegi. (Photo Gold and Goose)
Le scénario est incroyable. En débarquant au Japon, Marc Marquez n’avait cessé de répéter que le titre serait impossible à aller chercher. Et pourtant… Ses deux principaux rivaux au championnat, Valentino Rossi et Jorge Lorenzo, sont partis à la faute. La route était définitivement libre. Son troisième titre de champion du monde MotoGP était au bout. Et Marquez n’a pas failli à aller le chercher.
À seulement vingt-trois ans, le protégé d’Emilio Alzamora décroche déjà sa troisième étoile dans la galaxie MotoGP. Ce sacre démontre aussi que le jeune Espagnol, fougueux à ses débuts, a changé. Hormis sa chute au Mans, en début de saison, le pilote Honda Repsol n’a commis aucune erreur. Il n’a pas hésité à assurer à certaines occasions, comme à Assen, sous la pluie, où il préférait terminer à la deuxième place plutôt que de prendre des risques pour aller chercher Jack Miller.
Marquez décroche déjà le cinquième titre mondial de sa carrière. (Photo Gold and Goose)
Vingt-trois ans et déjà cinq titres
En plus d’avoir pris de la maturité, Marquez est aussi prévoyant. Alors qu’il disait qu’il ne pensait pas gagner le titre à Motegi, toute la panoplie vestimentaire du champion du monde était prête à l’arrière du stand Honda Repsol. Elle devait sans doute être revêtue pour le Grand Prix d’Australie. Elle sortira finalement une semaine plus tôt à Motegi, au Japon, sur les terres de Honda. Comme en 2014, lors de son deuxième sacre en catégore reine.
S’il est déjà trois fois champion du monde MotoGP, il ne faut pas oublier les titres acquis en 125cc en 2010 et en Moto2 en 2012. À seulement vingt-trois ans, c’est fort. Et Marquez ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Au moment d’évoquer le cinquième titre de sa carrière, Marquez était d’ailleurs encore sur son petit nuage.
Valentino Rossi et Jorge Lorenzo étaient ses deux derniers adversaires au championnat. (Photo Gold and Goose)
La concurrence était pourtant rude
« C’est incroyable, raconte Marc. Je ne m’attendais pas à ça avant d’entamer la course. Pour moi, c’était impossible de gagner le titre ici. Mais quand j’ai vu lors du troisième ou du quatrième tour que Rossi était hors-course, je me suis dit que j’allais attaquer à 100 % pour remporter la victoire. Et à trois boucles de la fin, j’ai vu sur mon panneau que Lorenzo avait aussi abandonné. Pendant ce tour, franchement, j’ai peut-être fait une erreur dans quatre ou cinq virages… C’était très difficile d’être concentré mais maintenant, je suis très content. C’est très spécial, surtout après la saison dernière. Je suis revenu à la première place. Et puis je gagne à nouveau le titre sur les terres de Honda, à Motegi. »
Pour remporter ce troisième titre en MotoGP, Marquez devait cependant faire face à une concurrence qui n’avait peut-être jamais été aussi affûtée en catégorie reine. Malgré ses trente-sept printemps, Valentino Rossi n’a peut-être jamais été aussi fort cette année, Jorge Lorenzo est un vrai métronome quand il parvient à tout mettre bout à bout, Andrea Iannone et Andrea Dovizioso, deuxième de cette course, étaient de retour à la lutte pour la victoire sur une Ducati de plus en plus performante, Maverick Viñales a franchi un nouveau cap en remportant son premier Grand Prix de la saison à Silverstone sur une Suzuki qui est, elle aussi, désormais à la lutte pour figurer régulièrement sur les podiums. Comme Viñales et Aleix Espargaro l’ont prouvé lors de cette quinzième course de la saison en terminant troisième et quatrième. Marquez a donc battu l’ensemble de ses adversaires mais aussi la météo qui n’a cessé de donner des sueurs froides aux pilotes cette année. Mais même en prenant en compte ces paramètres, en faisant un burn en arrivant au parc fermé, Marc n’y croyait toujours pas. C’est pourtant bien lui, le champion du monde MotoGP cette année. Comme le dit Marc, give me five !
Valentin ROUSSEL
Loris Baz a, pour sa part, terminé ce Grand Prix du Japon à la porte des points. Mais malgré sa seizième place, Loris espère encore pouvoir s’améliorer avant le Grand Prix d’Australie, la semaine prochaine. « Je me suis rendu compte que je n’étais pas encore à 100 %, constate-t-il. J’adore Phillip Island, j’étais d’ailleurs très rapides lors des essais hivernaux. Je vais profiter de quelques jours de repos avant de reprendre l’entraînement et j’espère être à nouveau compétitif là-bas. »
