Le jeune italien du team Ongetta s’est imposé pour cette première course de l’année pour seulement sept millièmes de seconde. Cette année encore, le Moto3 nous offrira des courses sublimes, c’est certain.
Dans une nouvelle course en paquet, Antonelli a signé sa troisième victoire en Grand Prix. (Photo Gold and Goose)
Le Moto3 n’a pas changé. Comme l’année dernière, la catégorie offre toujours des courses sublimes, disputées et, surtout, avec beaucoup de suspense. Nous en avons encore eu la preuve, aujourd’hui, au Qatar, sur le circuit de Losail, où pas moins de huit pilotes pouvaient prétendre à gagner ce premier Grand Prix de la saison. La décision s’est faite dans la dernière ligne droite. À l’aspiration de la KTM de Brad Binder, Niccolo Antonelli le déboitait quelques mètres avant la ligne. À l’écran, difficile de savoir qui gagnait ce Grand Prix. Puis les transpondeurs ont donné leur réponse, c’est Niccolo Antonelli, pour seulement sept millièmes de seconde !
L’italien du team Ongetta a pourtant connu un week-end difficile. Enchainant les chutes, le natif de Cattolica arrivait quelque peu froissé pour ces 18 tours de course, notamment au niveau d’une clavicule, déjà mise à contribution pendant les essais hivernaux. Alors, quand le sympathique Niccolo arrivait dans le parc fermé, son visage rayonnait après avoir remporté la troisième victoire de sa carrière en Moto3. « Avec les aspirations, vous pouvez gagner mais aussi perdre« , raconte-t-il. « Je savais que si je restais derrière Brad, j’étais déjà sûr de monter sur le podium car lui et sa KTM étaient très rapides. Mais j’ai finalement réussi à gagner. Je suis très content car ce n’était pas un week-end facile. Aujourd’hui, j’ai réussi à rester concentré pour ne pas chuter ni faire aucune erreur« .
Deuxième, Brad Binder pouvait être déçu. C’est d’ailleurs sa troisième deuxième place de sa carrière depuis qu’il a débuté en Grand Prix, en 2011. Le sud-africain attend toujours son premier succès en Grand Prix. D’ailleurs, le dernier succès d’un pilote sud-africain remonte au Grand Prix des Nations 1981, à Monza, quand Jonnie Ekerold s’était imposé en 350cc, en 1981. « J’ai vraiment attaqué dans les deux derniers tours« , dit Brad. « Je voulais avoir une petite avance pour le dernier tour mais cela ne s’est finalement pas produit. Aujourd’hui, ce n’était pas suffisant pour gagner mais la saison est encore longue. Il reste 17 courses à disputer« .
La dernière marche du podium revient à Francesco Bagnaia et à sa Mahindra du team Aspar. Troisième à un dixième, celui qu’on appelle « Pecco » dans le paddock ne s’attendait peut-être pas à une si belle entame. Sa Mahindra était un peu en difficulté à l’accélération ce qui pouvait, parfois, le priver d’aspiration. Mais la partie-cycle de la machine indienne comblait cet handicap dans les longues courbes du circuit qatari. Ce résultat est tout de même encourageant, Baignaia le confirme : « Aujourd’hui, c’était vraiment une course très, très difficile. C’était compliqué de rester avec les gars de devant. J’ai essayé de me placer en première position mais c’était pas simple. Dans le dernier tour, j’ai tout donné et je termine troisième. Je suis très heureux du travail que nous avons fait ce week-end, que ce soit avec l’équipe ou avec Mahindra. C’est vraiment bien pour nous« .
Nicolo Bulega s’est déjà révélé comme un candidat à la victoire lors de cette première course. (Photo Gold and Goose)
Dans cette course complètement folle, beaucoup de pilotes ont, à un moment ou un autre, mené le Grand Prix. C’est le cas de Nicolo Bulega. Le jeune pilote du team Sky VR46, champion CEV Europe la saison dernière, a signé des débuts fracassants en Grand Prix ce week-end. Avec sa longue chevelure, Bulega sera à surveiller cette saison. Il ne semble avoir peur de rien et n’a aucun complexe.
Au niveau des pilotes français, saluons la performance de Jules Danilo. Le coéquipier du vainqueur Antonelli a terminé à la onzième place égalisant, au passage, son meilleur résultat en Grand Prix. Dans le même groupe que Danilo, Fabio Quartararo s’est classé à la treizième place, derrière son jeune coéquipier, Joan Mir. Enfin, Alexis Masbou, pour sa toute première course sur la Peugeot, a pris la 24ème place.
Classement de cette première course de la saison :
