Interview – Fabio Quartararo : « Il était temps pour moi de passer en Moto2 » [Partie 1]

Le Français aborde ses débuts en catégorie intermédiaire, qu’il fera cette année avec le team Páginas Amarillas HP 40. Il s’est confié à nos confrères de MotoGP.com.

Fabio, tu termines une saison Moto3 difficile, quel bilan dresses-tu de cette année 2016 ?

Je pense que 2016 a été l’année la plus difficile pour moi. Nous avons rencontré beaucoup de problèmes et l’équipe et moi avons eu du mal à nous adapter à la KTM sur toutes les épreuves. Pourtant, en regardant les performances de Binder, nous savions que la KTM n’avait pas de soucis particuliers. Cependant, j’avais toujours une moto différente sur chacune des courses. Je ne ressentais jamais la même chose. Après cette saison compliquée, il était temps pour moi de passer en Moto2 surtout avec une équipe comme Pons. Je ne pouvais pas manquer une opportunité comme celle-ci. Je tiens encore une fois à remercier l’équipe Pons de me faire confiance.

Après ces deux années en Moto3, qu’as-tu appris qui te servira en Moto2 cette année ?

Ces deux saisons Moto3 ont été difficiles et je pense que cela m’a aidé de rester toujours positif et de ne jamais baisser les bras. J’ai aussi appris à me battre. En CEV, les courses étaient différentes de celles du Championnat du Monde. Avoir l’expérience de se battre pour les victoires ou les podiums m’a beaucoup aidé. J’ai appris beaucoup de choses pour passer en Moto2.

Interview - Fabio Quartararo : « Il était temps pour moi de passer en Moto2 »

Interview – Fabio Quartararo : « Il était temps pour moi de passer en Moto2 ». (Photo Gold and Goose)

Selon toi, qu’est-ce qui t’a manqué pour concrétiser en Moto3 ?

Lors des premières séances du week-end sur des circuits que je ne connaissais pas très bien comme Misano ou Sepang et lorsque je me sentais bien sur la moto, j’étais capable de me battre facilement pour le Top 10. L’adaptation n’était pas mon problème, mais m’adapter rapidement à une moto qui n’était pas bien réglée m’a manqué pour être devant.

Désormais, c’est vers le Moto2 que tu te concentres. Comment se sont passés tes premiers tours de roues dans l’équipe Pons Racing ?

J’ai roulé deux jours à Jerez et un peu plus d’une journée à Valence. Les premiers tests se sont très bien passés et je pense que ce furent les meilleurs jours de ma vie, surtout à Jerez. Il y a un très grand pas entre le Moto3 et le Moto2 et les sensations sont géniales : la vitesse et le poids m’ont impressionné. La progression que j’ai entretenue entre mes premiers tours de roue et les derniers a été impressionnante.

En comparaison à une Moto3, as-tu identifié des points (physique ou pilotage) sur lesquels tu devras travailler ?

Physiquement, ce n’est pas un problème. Je pensais souffrir au niveau des bras, mais il s’est avéré que non. En Moto3, le poids est très important, en Moto2, il l’est un peu moins surtout après la récente modification du règlement (217kg minimum pilote/machine dès 2017). Je n’ai donc pas besoin de suivre un régime particulier. Il faudra principalement que je roule le plus possible pour m’adapter à une moto assez lourde et puissante. Il faudra aussi que je m’adapte aux pneus. Je vais me programmer un planning d’entraînement avec une 600cc en plus de m’entraîner en Supermoto ou en Dirt-Track. Je pense que ce sont les points les plus importants pour moi.



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4 commentaires sur cet article
  1. Bonjour à tous,bon on aimerai voir Fabio devant bien sur mais en moto2 le réglage de la moto sera aussi important qu ‘en moto 3 donc faudra quand meme bossé la dessus sinon se sera la meme histoire…

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  2. Guillaume NATIVELLE

    J’espère sincèrement qu’il va pas pouvoir faire taire quelques personnes.
    En tout cas, je suis intimement convaincu qu’il va réussir.
    Peut-être pas la première année mais dans un futur très très très proche.
    D’autant qu’il a une très bonne moto, dans un excellent team où la stabilité et de rigueur.

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  3. Sylvain F

    « L’adaptation n’était pas mon problème, mais m’adapter rapidement à une moto qui n’était pas bien réglée m’a manqué pour être devant » dit Fabio QUARTARARO.
    Sans vouloir dénigrer son parcours dans une catégorie hautement concurrentielle , le moto3, je me demande avec tout le respect que j’éprouve pour ce pilote (et tous les pilotes d’ailleurs) comment il va faire en moto2 pour s’adapter à des engins subtilement caractériels? une équipe expérimentée l’y aidera c’est sûr mais aura-t-il la patience d’apprendre et le mental?
    Je lui souhaite le meilleur en tous cas.

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  4. si son année difficile en moto 3 l’a fait redescendre sur terre et qu’il a compris que sans travail le don n’est qu’une sale manie (c’est pas de moi mais j’aime bien ! ^^ ) , je le vois bien nous faire quelques bonnes surprises dans l’année….. croisons les doigts !!!

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