Grand Prix de France MotoGP : les 5 enjeux majeurs

Vous hésitez encore à aller au Grand Prix de France MotoGP au Mans le week-end du 20 et 21 mai ? Vous voulez savoir ce qui peut se passer ? Voici une liste exhaustive. 

Johann Zarco peut-il jouer devant au Mans ?

On est en droit de se poser la question : à quand le premier podium du Français ? A Austin, Johann a encore montré de légères lacunes en gestion de la dégradation de son slick arrière. Lacunes complètement normales pour un rookie non encore rompu aux subtilités des changements de map moteur et de la modification de son style de pilotage en plein baston. Mais vu la vitesse
à laquelle il apprend, qui sait s’il ne sera pas en position pour jouer le top-3 sur le tracé andalou ? On aurait presque eu envie qu’il y parvienne loin de nous avant le Mans, afin d’arriver sur ses terres avec un peu moins de pression.

Mais il faut aussi être réaliste et admettre que deux cinquièmes places sont déjà des résultats exceptionnels pour un débutant en MotoGP. De plus, les sollicitations à la maison risquent d’être supérieures à tout ce qu’il a déjà connu. Mais le Johann 2017 a mûri, et il n’est pas impossible qu’il trouve dans le public français l’atout qui lui manque pour aller chercher le podium. Ce serait fantastique.

Johann Zarco peut-il jouer devant au Mans ?

Johann Zarco peut-il jouer devant au Mans ? (Photo Gold and Goose)

Que va changer le nouveau bitume ?

Comme Misano et Sepang, la piste du Mans vient d’être réasphaltée. Sur le sec, a priori pas de problème, au contraire : un nouveau bitume signifie moins de bosses et plus de grip. Le chrono hallucinant de Randy de Puniet aux essais des 24 Heures
du Mans (1’35”7) en est la preuve. Mais sur le mouillé, les choses se gâtent, avec un temps de séchage souvent plus long. Avec le climat changeant du Mans, une simple averse le matin peut potentiellement dégrader les conditions de piste pour plusieurs heures. D’autre part, cela introduit une variable supplémentaire au niveau de l’allocation pneumatique.

Quid du duel Marc Marquez vs Maverick Vinales ?

Sur le papier, le circuit Bugatti est un terrain neutre. Ses fortes accélérations en sortie de virage lent favorisent la motricité de la M1. Tout comme sa stabilité dans la courbe Dunlop, la plus rapide du championnat, où les pilotes entrent à plus de 280 km/h. En revanche, lors des forts freinages à la chicane Dunlop, au Garage vert, à l’entrée du Chemin aux boeufs et des Esses bleus, c’est la Honda la plus forte. En quatre participations au GP de France en catégorie reine, Marc Marquez n’a gagné qu’une fois, ce qui est une mauvaise statistique. Sur la même période, Jorge Lorenzo compte deux victoires, ce qui atteste la compétitivité de la M1 au Mans. Maverick Viñales, qui adore Le Mans, y a signé sa première victoire en 125 et son premier podium l’an dernier, part donc favori.

Valentino Rossi, Marc Marquez et Maverick Vinales nous offriront-ils un beau spectacle ? (Photo Gold and goose)

Valentino Rossi, Marc Marquez et Maverick Vinales nous offriront-ils un beau spectacle ? (Photo Gold and goose)

Valentino Rossi peut-il tirer son épingle du jeu ?

Valentino n’est pas un fan du tracé du Mans, ni aussi fluide ni aussi rapide que des pistes comme le Mugello ou Phillip Island, qui frise les 180 km/h de moyenne au tour. Il dispose pourtant d’un palmarès plaqué or sur ce tracé en 21 saisons : 15 podiums dont quatre victoires ! De plus, Valentino pourrait profiter de l’âpreté du duel que se livrent Marquez et Viñales, qui peuvent les pousser à commettre des erreurs, comme on l’a vu en Argentine (chute de Marquez) ou aux USA (chute de Viñales). En vieux briscard, Rossi saura saisir la moindre opportunité. D’autant qu’il bénéficie en France d’un énorme soutien du public.

Lorenzo va-t-il trouver le mode d’emploi de sa Ducati ?

Jorge dit que le retour à une position de conduite standard avec une selle plus haute l’aide à mieux charger l’avant en dépensant moins d’énergie. Mais la GP17 reste en retrait du fait d’une vitesse de passage en courbe inférieure. mais aussi d’un moteur trop violent. Y compris sur les circuits qui lui sont favorables comme le Qatar, l’Argentine et les USA. Même Dovi, qui en 2016 avait été bien plus compétitif, galère. Ces cinq dernières années, Ducati n’a terminé que deux fois sur le podium au Mans. C’était en 2012 avec Rossi, 2e, et en 2015 avec Dovi, 3e. La tâche s’annonce donc difficile pour les Rouges. A moins qu’il pleuve, la Desmosedici étant toujours plus à son aise sur le mouillé.



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