L’incroyable final de la course de Portimao et la lutte acharnée entre Checa sur la Yamaha du GMT 94 et Masson sur la Suzuki du SERT dans les ultimes minutes de la course, a relégué d’autres infos essentielles au second plan. Parmi celles-ci, outre le fait qu’une machine privée, la Suzuki n°50 du team April Moto Motors Events mène désormais le mondial, c’est un cas à part qui caracole en tête du classement des pilotes (qui existe maintenant) : le cas Lucas Mahias.
Dire que Lucas est un cas à part, c’est insister sur le talent fou de ce pilote OVNI, qui traverse le monde de la vitesse de long en large, tantôt en championnat de France, tantôt en Grands Prix, quand ce n’est pas en Endurance ou en Superbike. Même les courses déjantées (surtout les courses déjantées) l’attirent, lui qu’on a vu performer au Scorpion Masters comme au X-Roadster.
Mahias aime rouler tous azimuts, quitte à passer d’une marque à l’autre avec un panache égal, comme cette année puisqu’on l’a vu successivement claquer le meilleur chrono des 24 Heures Motos aux Mans sur la Suzuki R2CL, occuper furtivement la tête d’une course de Mondial Superbike (excusez du peu) au guidon de la Kawasaki du Team Pedercini avant de gagner les 12 Heures de Portimao avec la Yamaha du GMT 94.
Mahias est un as, un trèfle à quatre feuilles pour ses équipes de coeur, comme la Transfiormers sur laquelle il a fait plusieurs piges en Grands Prix Moto2 (il a aussi roulé en 2013 sur la Mistral Tech3), mais Lucas s’était piqué de faire le Mondial Supersport avant que le team qui l’avait convaincu de tout miser sur lui ne le laisse sur le carreau. Il faut dire que la catégorie lui avait plutôt réussi, avec une domination sans partage en championnat de France Supersport (12 victoires sur 12 manches, du jamais vu…), suivie d’un podium en mondial.
Aujourd’hui le vent semble souffler dans le bon sens pour ce pilote qui aime se démarquer à la manière de celui qui l’a pris sous son aile à ses débuts, Serge Nuques : avec sa quatrième place au Mans sur une machine (Suzuki R2CL) et sa victoire à Portimao sur une autre (Yamaha GMT 94), Mahias mène seul le championnat du monde des pilotes avec 81 points contre 66 pour ses poursuivants, les trois pilotes de la Suzuki n°50.
Mais quel que soit le cas de figure, le titre « principal » revient dans cette discipline d’équipe à un Team plutôt qu’à un pilote, ce qui fera de Lucas un cas isolé en cas de titre remporté par tout autre équipage que le GMT 94 au sein duquel il est désormais titulaire. Un cas à part, vous dit-on…
Un pilote issu de la filière « Dark Dog » comme d’autres mais qui a le « DON » et maintenant la CHANCE d’avoir de bons teams.Bravo ! Continue !
obligatoirement il fallait que le vent tourne pour lui, et cela arrive enfin….j’en suis ravi pour lui et pour Serge….superbe
En parlant de la Transfiormers, Cardus a remporté la 1ère manche du CEV moto2 le week end dernier à Barcelone et pas un mot de votre part ! Je suis quelque peu surpris de cet oubli …
On en oublirai presque sa victoire pour yamaha en mondial 1000 superstock…..