Toby Price s’est imposé pour sa seconde participation au Rallye, et offre à l’Australie sa première victoire à moto sur le célèbre rallye-raid, succédant à l’Espagnol Marc Coma. Aucun ancien vainqueur de l’épreuve n’était d’ailleurs au départ, ce qui laissait le champ libre à plusieurs prétendants. Le premier pilote français à l’arrivée, Adrien Van Beveren, est l’une des révélations de ce Dakar qu’il découvrait, tout comme Antoine Méo, qui s’est écroulé en fin de Rallye après avoir envisagé un podium. La relève est bien là…
Après avoir terminé troisième l’an passé pour sa première participation au Dakar, l’Australien Toby Price, spécialiste des courses de désert, s’impose au Dakar.
Price avait d’abord laissé passer la tempête Honda en première semaine, avant de forcer le rythme pour ravir la tête du Dakar au Portugais Gonçalves. Signant cinq victoires d’étapes et trois podiums, Price a maîtrisé à la perfection ce Dakar, qu’il termine avec 39 minutes d’avance sur son coéquipier chez KTM (la marque signe au passage son 15e succès d’affilée), le Slovaque Svitko. En troisième position, on trouve un pilote sud-américain sur Husqvarna (marque appartenant au patron de KTM), le Chilien Quintanilla, qui termine à 48 minutes de Price.
Les deux autres places du top 5 sont complétées par les usines japonaises : Honda qui avait effectué un début de rallye tonitruant et qui finit par placer l’Argentin Benavides au pied du podium, et Yamaha, qui a connu une première semaine fantomatique, avant de revenir très fort en fin de rallye avec la victoire du Portugais Rodrigues lors de l’avant dernière étape. Ce même Rodrigues, dernier pilote à ne pas concéder plus d’une heure au vainqueur, complète donc le top 5 du Dakar moto, devant l’une des révélations de cette édition, son coéquipier chez Yamaha Adrien Van Beveren, double vainqueur du prestigieux Enduropale du Touquet et qui s’engageait au Dakar pour la première fois.
Premier pilote français à l’arrivée, Van Beveren montre tout le potentiel de la relève française venue de l’enduro, même si Antoine Méo a connu une fin de rallye aussi infernale que son parcours sur ce rallye fut flamboyant jusqu’à deux épreuves de la fin. Vainqueur de deux étapes, le quintuple champion du monde d’enduro reconverti cette année dans le rallye-raid a fait sensation, en se hissant jusqu’à la troisième place au classement général à deux jours de l’arrivée. Hélas, l’officiel KTM s’est fait piéger à quelques dizaines de kilomètres de l’arrivée de la 12e étape, se blessant au poignet, et terminant le rallye dans la souffrance. Septième au final, Méo a tout de même laissé son empreinte sur ce rallye, en laissant entrevoir de réelles aptitudes pour prendre la relève de la tradition des grands pilotes de rallyes tricolores.
Deux de ces icônes, multiples vainqueurs des éditions moto passés à la voiture, étaient d’ailleurs présents dans l’écurie Peugeot. Cyril Despres, cinq fois titré sur KTM, et Stéphane Peterhansel, six succès sur Yamaha, ont fait briller les couleurs de la marque française. Et c’est Peterhansel, qui s’est offert à 50 ans un 12e succès sur le Dakar (nouveau record), autant désormais en moto (1991, 1992, 1993, 1995, 1997 et 1998) qu’en auto (2004, 2005, 2007, 2012, 2013 et 2016), permettant à Peugeot de signer une victoire 26 ans après ses derniers succès (de 1987 à 1990).
