Le français s’est imposé pour la première fois de la saison, aujourd’hui, en Thaïlande. Au cours d’une course gérée d’une main de maître, Jules Cluzel prouve qu’il est bien de retour après sa blessure de l’an dernier et qu’il faudra compter sur lui.
Les années se suivent et ne ressemblent pas, dit l’adage. Jules Cluzel a pu vérifier cette formule, aujourd’hui, en Thaïlande, sur le circuit de Buriram. L’année dernière, alors qu’il menait la course, le Français avait dû abandonner sur un problème technique. Cette année, au mieux de regarder la cérémonie du podium à la télévision, il a pu la vivre à travers ses propres yeux.
Après la pole hier, Jules est monté sur la plus haute marche du podium en course. (Photo Gold and Goose)
Le pilote MV Agusta s’est en effet imposé pour la onzième fois de sa carrière en Supersport. Quand Jules s’est exprimé devant la presse quelques minutes après la course, inutile de dire qu’un large sourire ornait son visage et que le ton de sa voie était enjoué. Encore en sueur, il raconte : « Je suis très, très content. C’était vraiment une course chaude et difficile mais je m’y attendais. J’ai essayé de donner le meilleur de moi-même, d’être toujours concentré tout en ne faisant aucune erreur ».
L’erreur, c’est Patrick Jacobsen qui l’a commise. En tête depuis le début de la course, le pilote Honda a quelque peu écarté sa trajectoire dans l’avant-dernier tour. Jules le passait instantanément, tout comme Kenan Sofuoglu avec, au passage, un petit contact. Cluzel avait donc un petit avantage au moment d’aborder le dernier tour. « Il ne fallait faire aucune erreur », raconte Jules. « J’ai réussi à bien soigner le dernier virage afin que personne ne puisse me doubler ».
Cluzel a résisté aux assauts de Sofuoglu (n°1), Jacobsen (n°2) et Krummenacher (n°21). (Photo Gold and Goose)
Kenan Sofuoglu n’a donc rien pu faire. Le turc qui, comme Cluzel, n’a marqué aucun point lors de la première course en Australie, préfère cependant relativiser. « Bien sûr, l’objectif est toujours de gagner », précise le pilote Kawasaki. « Mais si vous regardez la course, je pense que ce n’est pas si mal de terminer sur le podium. Je perdais en effet énormément de temps dans les lignes droites. Du coup, pour Jules et Jacobsen, c’était assez facile de me passer. Pour ma part, je devais les doubler assez tard sur les freins ou dans les virages. Au final, je prends quand même vingt points donc c’est positif ».
Kenan n’a pas manqué de saluer la performance de Jules. Le turc sait que le français a vécu des moments difficiles après sa blessure à Jerez, l’an dernier. Il était notamment venu le voir à l’hôpital. D’ailleurs, Jules est toujours un peu handicapé avec cette blessure. « Ça va mieux mais je suis toujours un peu en difficulté », admet « Chicken ». « Mais avec cette victoire, j’ai prouvé à tout le monde que je restais rapide. Je suis toujours le même. Jules est de retour ».
Résultat de la course :
