Superprestigio : victoire pour JD Beach, Zarco 6è

Parcours sans faute pour pour l’Américain JD Beach, qui s’adjuge toutes ses finales, la superfinale et le contest de drift, malgré une roue avant et un amorto cassé aux essais ! Johann Zarco, 6è de l’épreuve, à trouvé à qui parler pour le prochain Superprestigio qui se déroulera le 15 décembre 2018. Mais le Français n’a pas dit son dernier mot, car il va construire une piste de dirt chez lui pour s’entrainer…

L’Américain JD Beach, grand vainqueur du Superprestigio 2017, succède à Marc Marquez, absent cette année. Crédit DR.

 

Le champion des USA Supersport en titre JD Beach n’a pas fait les choses à moitié pour le cinquième Superprestigio au Palau Sant Jordi, à Barcelone. Malgré une cascade de problèmes techniques lors des essais qui l’a obligé à démonter sa Yamaha YZF 450 moins de deux heures avant les finales, le natif de l’état du Washington qui réside désormais à Owensboro, Kentucky, a tout raflé.  Épais comme une brindille, handicapé par un bégaiement assez sévère dès que les caméras se braquent sur lui, James Douglas Beach ne paie pas de mine. Mais guidon en mains, comme dirait Eric Mahé, « c’est du Mozart ! » Un style de fou, une vitesse de déplacement de chat sur la moto, et une science de la glisse qui laisse pantois. « Tu sais, pour moi, c’est naturel » explique-t-il spontanément à Moto Journal. « J’ai 26 ans, et ça fait 23 ans que je m’entraine en dirt ». Un pilote réellement attachant, en pleurs après sa toute première victoire Supersport 600 en 2015 à Austin. « Avec mon père, on vivait dans une camionette pour courir à moto. Tout notre argent y passait, et on était très loin d’être sûr d’y arriver « . Derrière ce nouveau petit prince du dirt, un autre Américain décroche la seconde place en Superfinale. Le jeune Briar Baumann, 21 ans, 6è du championnat US pro « American Flat Track » qui mettait pour la première fois les pieds en dehors de son pays, et roulait sur une 450 Kawa. « Après un mauvais départ, j’ai dû jouer des coudes pour remonter. Il n’y a pas un pilote que je n’ai pas percuté au moins une fois en course, et j’espère que je n’ai exaspéré personne, mais c’est notre façon de piloter aux USA. On met vraiment tout ce qu’on a en piste. »

Un show au top, même sans Marquez

Logique troisième de la superfinale, le meilleur spécialiste européen actuel en dirt : l’Espagnol Ferran Cardus. Double champion d’Espagne de dirt-track en titre sur sa 450 Suzuki, il est passé à un souffle de la victoire  lors d’une des trois manches qu’il a disputé ce printemps aux USA. Un sacré styliste lui aussi, qui a roulé plus vite que Marquez aux essais dès le le vendredi, réalisant la pole en onze seconde et huit dixièmes au tour (200 m quasiment tout en glisse sur sur un ovale de terre, ndr). Et nos Frenchies dans tout ça ? Ils n’ont pas démérité. Si ni Fabio Quartararo (meilleur débutant de l’épreuve), ni Lucas Mahias, ni Vincent Philippe n’atteignent le stade des finales, ils ont tous tenu leur rang lors des séries qualificatives. « J’ai le niveau pour m’entrainer en dirt, mais là, on est face à des spécialistes qui roulent toute l’année, et on ne peut pas lutter » résume avec humilité le décuple champion du monde d’Endurance Vincent Philippe. En toute logique, c’est notre double champion du monde Moto2 et meilleur débutant MotoGP Johann Zarco qui s’en sort le mieux, avec une sixième place au général. Si Johann a eu de la chance de se qualifier pour les finales après une bougie claquée en série qui lui fait caler lors d’un départ, il loupe l’accès en superfinale. « je suis moyennement parti lors de la troisième finale. j’étais à l’exter, et je me suis fait arracher le guidon par un concurrent. C’est comme ça. J’ai été faible, ça me met la rage, mais je dois utiliser cette rage et la canaliser positivement pour la prochaine saison de GP ». -Et aussi pour le prochain dirt track le 15 décembre 2018 à Paris. « Ah oui, mais là, ce sera une autre histoire. On va construire une piste au Mas ZF pour que je puisse m’entrainer toutes les semaines, et là, je serai prêt ». On lui fait confiance.

Johann Zarco n’a pu s’entrainer que cinq jours avant de s’aligner au Palau, mais termine à une convaincante 6è place, après une seconde place lors de la 2è finale. Crédit DR

 

 



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1 commentaires sur cet article
  1. Ben j’y étais: 2 tiers de places vides, un froid de gueux, des animations minables entre les courses (ils font faire des tours en courant par des spectateurs), bref je suis parti au milieu…

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