MotoGP : où en est la KTM RC16 ? – Interview du chef ingénieur (Partie 1)

En 2016, la RC 16 a parcouru plusieurs milliers de kilomètres de test. Elle a été cinq fois en confrontation directe avec ses rivales. Le tout, avant de finir la saison par une wildcard à Valence. Où en est le V4 autrichien ? Nous faisons le point avec le chef ingénieur Paul Trevathan.

Malgré sa contre-performance en course à Valence, où la panne des deux capteurs de vitesse de la roue arrière à empêché Mika Kallio de finir sa course, le staff autrichien reste optimiste : du bon boulot a été fait pour préparer la saison 2017. Après le GP, il restait à KTM deux journées de tests avec Pol Espargaro et Bradley Smith à Valence. Puis la semaine suivante, une ultime séance d’essai pour Smith et Kallio à Jerez, Pol n’ayant pas l’autorisation de rouler car étant payé jusqu’à fin décembre par l’usine Yamaha. C’est à Jerez qu’on fait le point avec Paul Trevathan.

Mika Kallio met gaz lors de la présentation de la RC16 lors du GP d'Autriche. Dans quatre mois, c'est parti pour la première saison MotoGP de Katoche au Qatar ! Crédit Gold &Goose

Mika Kallio met gaz lors de la présentation de la RC16 lors du GP d’Autriche. Dans quatre mois, c’est parti pour la première saison MotoGP de Katoche au Qatar ! Crédit Gold &Goose

Paul, après une année entière de préparation, où en est la KTM RC16 ?

Je pense que nous avons été en mesure de démontrer que nous avions déjà un certain rythme.  D’après moi, nous avons un package très équilibré avec la RC 16, et la bonne nouvelle, c’est que les trois pilotes sont d’accord sur ce qui reste à améliorer : la vitesse à laquelle la moto vire. C’était quelque chose que nous suspections, mais nous demandions si Pol et Bradley penseraient la même chose.Ca n’a pas stoppé le développement, mais c’est vrai qu’on a dû freiner légèrement avant de connaître l’opinion de nos nouveaux pilotes. Ceci afin d’être sûr de progresser dans la bonne direction. Nous en sommes maintenant certain, et si nous faisons tourner la moto plus vite, la différence au chrono sera immédiate. C’est très positif pour l’ensemble du projet.

D’une certaine manière, recueillir l’opinion de Pol et de Bradley était une vérification des dires de Mika…

Plus qu’une vérification, on cherchait à confirmer notre direction de développement. Désormais, c’est clair : on peut utiliser le feedback de Mika pour développer ce dont Pol et Bradley ont besoin. Nous avions quelques autres tâches à mener à Valence, mais c’était le point principal. L’autre point positif, c’est la personnalité des nouveaux pilotes. Pol est comme une boite de pop-corn. Pour ce type de projet, son attitude est fantastique, parce qu’il y aura forcément des jours sans. Pouvoir s’appuyer sur de tels état d’esprit est une aide pour l’ensemble du groupe. Après les commentaires de Pol lors des debriefs, je voyais les ingénieurs tout ragaillardis !

La KTM RC16 de Mika Kallio au Grand Prix MotoGP de Valence.

La KTM RC16 de Mika Kallio au Grand Prix MotoGP de Valence. (Photo Gold and Goose)

Le talon d’achille de la RC16 reste son aptitude à tourner suffisamment vite en courbe.

Tout à fait. Il faut qu’on améliore cet aspect de son comportement, et qu’on le comprenne un peu mieux aussi. Ce qui est top, c’est que nos pilotes ont tous un style de pilotage différent, mais se plaignent de la même chose. Donc si on résoud le problème, ça marchera pour les trois. Ce n’est pas comme si l’on devait se conformer à une demande particulière. Ils veulent tous les trois que la moto soit un peu plus facile et les aide à tourner.

[lire_la_suite]Seconde partie de l’interview du chef ingénieur de KTM en MotoGP[/lire_la_suite]



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