Un jeudi dans le paddock du FSBK à Lédenon

Avant que les premiers essais ne commencent le vendredi matin, toutes les équipes sont déjà au boulot le jeudi pour monter les structures. Nous avons assisté à ces scènes dans le paddock du circuit gardois.

Jeudi 26 mai 2016, Lédenon. Alors que les Caterham vrombissent encore sur la piste, une autre course se déroule dans le paddock, celle de l’installation. « Nous sommes arrivés en fin de matinée, explique Damien Saulnier, le team-manager du Junior Team Suzuki. Nous avons récupéré les clés du box à midi, on a mangé et nous avons ensuite commencé le travail de préparation. »

Résultat du travail, après une journée d'installation chez le Junior Team Suzuki.

Résultat du travail, après une journée d’installation chez le Junior Team Suzuki.

Le Junior Team Suzuki forme des futurs mécaniciens, alors tout n’est pas encore rôdé, au contraire des équipes officielles. « On progresse petit à petit, on découvre les choses au fur et à mesure des épreuves. Il ne faut pas oublier que c’est seulement leur deuxième montage, observe Saulnier. Du coup, quand l’installation débute à 14h00 elle se termine vers 18h00. Pendant ces quatre heures, il faut préparer la semi, mettre en place les bâches et les drapeaux ainsi que les cabines de chronométrage. Et puis nous devons bien sûr préparer le stand.»

Cette tâche est très importante puisque c’est ici que les mécaniciens et les pilotes vont travailler tout au long du week-end. « Les panneaux publicitaires sont numérotés, raconte Saulnier. Nous en avons six à gauche et six à droite. Il y a également du matériel à l’arrière du stand, comme les pneus, les combinaisons, des sèches casques ou encore des racks pour les pneus et une table pour l’informatique. Le problème, c’est que si le schéma reste toujours le même, les stands ne font jamais la même surface. Il faut donc réussir à caser tout ça, tout en ayant un rendu propre. C’est du sport. »

Une heure plus tôt, nous étions en compagnie de Pierre Chapuis. Le patron de l’équipe Moto Ain dispose depuis la saison dernière d’une semi-remorque et d’un haut-vent. « Au départ, j’étais contre, déclare-t-il. Tu penses que ça doit coûter une fortune, que ça coûte cher à l’entretien et puis que ça consomme énormément. Mais, au final, quand nous étions des privés, on disposait de trois fourgons et on faisait une moyenne de quinze litres, donc cela faisait quarante-cinq litres pour les trois véhicules. Après avoir effectué des calculs, nous nous rendons compte que nous consommons trente-cinq litres avec la semi-remorque. »

La semi-remorque du team Moto Ain de Pierre Chapuis.

La semi-remorque du team Moto Ain de Pierre Chapuis.

Pour acquérir cette structure, Pierre Chapuis a accepté de nous dévoiler les prix. « J’ai acheté l’ensemble, avec le tracteur, la semi et le haut-vent pour 14 000 €, avoue Chapuis. Mais j’ai dû tout refaire à l’intérieur. Nous avons eu de la chance, un sponsor nous a payé une cuisine mais nous avons dépensé le double pour la restauration. »

Depuis qu’il dispose de cette structure, Pierre Chapuis est satisfait. « C’est plus professionnel même si c’est lourd à amener, dit-il. Nous avons un petit peu plus de facilité pour trouver des partenaires car ils ont plus tendance à venir te voir. »

Cependant, comme pour toutes les autres équipes, pour que les installations soient prêtes pour la première séance d’essais du vendredi matin, il faut du temps. « Dès que le camion est garé, ce qui parfois n’est pas simple, nous commençons directement par installer le haut-vent alors que d’autres préparent le stand. Au total, il faut compter entre quatre et cinq heures de boulot. »

Les machines du team Moto Ain viennent juste d'être déchargés du camion.

Les machines du team Moto Ain viennent juste d’être déchargés du camion.

Et pour ces opérations, tout le monde est réquisitionné, y compris les pilotes. En milieu d’après-midi, nous avons par exemple retrouvé Hugo Clere, deuxième du championnat Supersport derrière Peter Polesso, sur le toit de la semi pour mettre en place les fixations pour le haut-vent. « Et quand, on rentre, il s’occupe presque tout seul du déchargement, raconte avec le sourire Pierre Chapuis. Tout le monde doit mettre la main à la pâte, nous ne sommes pas seulement des collaborateurs mais une bande de copains. »

Textes et photos, Valentin Roussel à Lédenon.



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1 commentaires sur cet article
  1. pas mal? mais pour dissoudre tout cela , le wythe spirit , et pis c’est tout! comme d’ab..

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