Magnifique séance de figures libre ce matin dans le droite le plus rapide du circuit à cause de la météo fraîche et des pneus pas encore en température : Stoner puis Elias, Pedrosa et Rossi se sont envolés à plus de 200 km/h, ruinant leur meule et se fripant à des degrés divers.
La palme revient ce coup-ci à Rossi, qui creuse un magnifique trou dans son bras droit, et ruine une nouvelle fois les trois quarts d’une séance dont il avait cruellement besoin. « On aurait dit une leçon d’anatomie en miniature, puisque la peau était arrachée et qu’on voyait le muscle » commentait-il avec humour après coup, alors que sur le moment, il était réellement furieux, shootant dans le brancard des commissaires de piste. » Selon la loi de l’emmerdement maximum, un gravier logé dans la moto a entraîné le déclenchement du coupe-circuit sur sa Desmosedici N°1 en début de seconde séance libre, et Rossi, toujours pas content du senti de son train avant, a échoué en douzième position, à 1,2 seconde de la pole, ce qui sur ce petit circuit, fait beaucoup.
Stoner aussi a été pas mal retardé suite à sa chute, se rendant compte en début de seconde séance que certains détails comme la position des guidons n’était pas parfaite, ce qui l’a contraint à repasser par les stands. « j’ai dû aussi me remettre en confiance, ce qui a pris un peu de temps, mais le feeling en pneus durs est bon, je peux améliorer pas mal demain. » Il signe le 4e chrono en 22.5
Même son de cloche pour Pedrosa, qui lui finit 3e en 22.4, malgré son salto qui lui a secoué l’épaule droite, mais n’a pas recassé la clavette. « On manque encore de motricité à l’arrière. » Sacré moral, ce Pedro.
Second sans surprise en 22.3, un Lorenzo qui, s’il se plaint lui aussi de trop glisser de l’arrière, garde son moral au beau fixe : « J’ai amélioré à chaque sortie, et on est déjà proche de la pole de l’an dernier alors qu’on n’est que vendredi. »
Quant au chevelu supersonique, il a fait une nouvelle fois preuve de sa vitesse aux essais. Avec une pole provisioire en 22.2, Marco Simoncelli se pose en candidat N°1 pour la pole de demain, même s’il se veut moins optimiste pour la course : « je glisse aussi trop de l’arrière, et les quatre premiers pilotes sont très proches au chrono, avec un rythme de course qui est pour l’instant en 22.5. Donc ça risque d’être chaud. » Surtout s’il pleut dimanche, Marco…
Suite des hostilités demain, on compte sur vous, même heure, même endroit.
Thomas Baujard, photo Gold and Goose.
Marco Simoncelli ne gâche rien, et exploite les derniers centimètres du vibreur pour accélérer comme un porc. Que c'est beau...
Forza Marco 🙂