Décès de Gérald Garnier

Les fans de GP des années 70/80 se souviennent certainement de Gérald Garnier, qui vient de décéder d’un cancer du pancréas à 64 ans.

Géral Garnier fut d’abord pilote en coupe Kawa et en national (il a même couru avec Patrick Pons), puis sa carrière s’arrêta brutalement lors d’une méchante chute à Charade dont il était relevé avec un bras définitivement et totalement invalide.

Mais il en fallait plus arrêter cet ogre de vie. Doté d’une volonté sans faille et d’une passion sans borne pour la course moto, il se fit surtout connaître par ses activités de coach (terminologie qu’on n’employait d’ailleurs pas à l’époque). C’est ainsi qu’il travailla entre autres avec Denis Boulom, Christian Sarron, mais surtout pour Jacques et Pierre Bolle. A la fois technicien,  manager et chasseur de sponsors , il couvrait dans la course moto des domaines allant du business pur au sport lui-même. Dans son écurie coururent aussi Bernard Fau et Hervé Guilleux, qui se souvient : « J’avais 15 ans, et Garnier est la première personne que j’ai connu dans le monde de la course. J’étais au trophée du Million, et au restaurant il mangeait à la table à côté ; nous avons lié conversation, et il représentait tout ce que je rêvais de devenir ; le lendemain d’ailleurs, il chutait juste devant moi  » témoigne le futur vainqueur du Bol d’Or et du GP d’Espagne 82 à Jarama en 250.

Au sein de son écurie « GME Sanitaire » notamment, Gérald Garnier a connu de beaux résultats, surtout grâce aux frères Bolle au guidon de Yamaha 250 sur lesquelles Gérald avait grandement retravaillé l’aérodynamique.

Lorsqu’il s’éloigne du milieu de la course, Garnier fit l’acteur au cinéma (une seconde grande passion où il comptait pour ami Maurice Pialat), et réalisa même son propre film, « Court Circuits », avec Patrick Grandperret (1981)

Par la suite, il changea complètement de monde en ouvrant plusieurs laveries automatiques en région parisiennes, puis s’exila à Marbella pour y ouvrir un bistrot, avant de revenir à Paris où il vivait sur son bateau (à Paris puis à Juvisy). « Il avait une personnalité hors du commun » reprend Guilleux, « pour lui, rien n’était insurmontable et il débordait de projets. »

Peu avant sa mort, il avait même obtenu la médaille d’argent du concours Lépine pour l’invention d’un système de freins inboard pour rollers.

Moto Journal s’associe  ses proches qui vivent la douleur de sa disparition.



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5 commentaires sur cet article
  1. R.I.P. et respect à ce grand monsieur.

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  2. onda jacques

    Toutes mes condoléances aux proches de Gerald Garnier
    Jacky Onda

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  3. Le monde des motards perds un grand monsieur condoléances a ces proches et sa famille

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  4. respect a ce GRAND monsieur que j’ai bien connu a juvisy .

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  5. je connaissais bien Gérald, je viens juste d’apprendre son décès, sois deux ans après …. en juillet 2013.
    Je l’aimais beaucoup, il ne l’aura jamais su .Il restera dans mon cœur jusqu’à ma mort.

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