Lionel “Yoyo” Boloré : ça va pas mieux en le dix ans…

Une décennie que Lionel “Yoyo” Boloré a perdu la vie sur sa W650 et le chemin de Moto Journal réunis… Son camarade Fred “Porc” Poujouly ne l’a pas oublié, qui lui consacre cette élégie émue…

Derrière sa pipe hélas brisée depuis dix ans, Lionel “Yoyo” Boloré (au centre) cachait une langue bien pendue aux papilles expertes et à la verve généneuse...

Derrière sa pipe hélas brisée depuis dix ans, Lionel “Yoyo” Boloré (au centre) cachait une langue bien pendue aux papilles expertes et à la verve généneuse…

Foto : Phred

 

Il y a dix ans jour pour jour, Lionel “Yoyo” Boloré, mickeyiste amiral à Moto Journal, heurtait à pleine vitesse un camion bleu. Il y a laissé sa chère peau, nous privant recta de sa glorieuse compagnie.

La fourbe science jubile !

Hélas, l’ayatollécologiste moyen trouve dans ce funestofatal méchef une raison de se réjouir. Ainsi, le professeur Siyamoize-Tépaloin, de l’université de Gourin-sur-Bourriche. Ce triste individu a récemment estimé (à vue de nez rouge) qu’entre les émanations potentielles de son bicycle à moteur thermique, les flatulences liées à l’alimentation savoureuse et copieuse qu’il affectionnait, le gaz carbonique contenu dans les 927 453 demis qu’il eût pu engloutir à la faveur d’une festive décennie et les volutes épaisses et bleues jaillissant de sa pipe-à-caporal, ce sont pas loin de sept tonnes trois tiers de gaz à effet de serrage climatique qui ont été épargnées à notre atmosphère préférée – certains de ses exégètes les plus teigneux affirment que la plupart de ses vannes avaient un potentiel délétère comparable à celui de l’anhydride sulfureux !

Semblant de n’pas pleurer…

Bon, on la joue mariole, tentant de rigoler pour faire semblant de n’pas pleurer… Mais la mélancolie étreint véritablement nos cœurs à l’évocation de toutes les régalorigolades dont le destin nous a injustement privés. Aussi avons-nous force pensées pour ses proches, notamment son frère Pierre et son neveu Jérémy, motards invétérés. Lecteur, nous t’en prions, consacre également un tendre penser à Delphine, sa compagne d’alors, qui l’a depuis rejoint, victime d’un accident de voiture…

Août 2006 : en son domaine d'Athis-Mons, Lionel “Yoyo” Boloré (à gauche) trinque avec modération, Delphine, sa compagne (au centre), et Karo Gorille, une de ses plus ferventes admiratrices (à droite). Il aimait aussi beaucoup les radis (à l'extrême gauche)...

Août 2006 : en son domaine d’Athis-Mons, Lionel “Yoyo” Boloré (à gauche) trinque avec modération. Ainsi qu’avec Delphine, sa compagne (au centre), et Karo Gorille, une de ses plus ferventes admiratrices (à droite). Il aimait aussi beaucoup les radis (à l’extrême gauche)… Foto : Phred

Veuillez profiter des clémences printanières et motocyclistes avec prudence, gent(e)s ami(e)s…



Ailleurs sur le web
4 commentaires sur cet article
  1. Le prof Turbled

    Ouais! C’est une putain de vallée de larmes, et plus t’avance en âge, plus t’as de fantômes qui te cultivent la mélancolie.
    Encore faut-il savoir vivre avec. Dur dur…
    Brave Fredo!

    Répondre
  2. Marc Bertrand

    Salut,
    merci Fred pour ce rappel… j’aimais bien bien les p’tits crobards de Lionel. C’est un peu normal, je fais moi aussi des p’tits crobrads pour un magazine de motos. Je ne le connaissais pas personnellement, mais il aimait aussi les mêmes motos que moi : il roulait en W 650 et à la même époque, j’en avais une moi aussi. Je me souviens également de son régal qu’il avait témoigné à l’essai (vêtu d’un kilt) de la Royal-Enfield Bullet et justement, je roulais déjà (et encore aujourd’hui) avec cet avatar du gros mono anglais à la sauce curry… mais sans le kilt, étant plutôt frileux de mes génitoires.
    Sa pipe me faisait penser à Brassens (une référence !)… j’apprends dans ton éloge d’aujourd’hui que le gars Yoyo portait bien à gauche, du moins côté radis et là encore, je m’y retrouve !

    Bref, j’aurais bien aimé le connaître, nous aurions sûrement été copains. Mais hélas, un putain d’camion en a décidé autrement et je me souviens parfaitement de cette funeste nouvelle et de la tristesse que j’en ai ressenti et que je ressens encore quand je feuillette de vieux MJ émaillés des petits bonshommes qu’il y dessinait.

    Voilà… encore une fois, salut l’artiste et salut à tous ses amis et amies de Moto-Journal à qui j’adresse mes chaleureuses et fraternelles pensées.

    Marc Bertrand, dit « Marco » ou « Komar le banlieusard »

    Répondre
  3. Triste histoire que celle de ce couple victime du bitume 🙁
    Mais bel hommage que ces quelques lignes …. pour lui, pour eux, … pour nous 😉

    Répondre
  4. Jean-Marie

    Merci de cet hommage que eussions souhaité ne pas lire et auquel nous aurions souhaité ne pas répondre.
    Et m…e aux moralisateurs de tout poils, vive la bécane.

    Répondre
Écrire un commentaire