Tourisme à moto dans l’Aisne : ode à l’02

Jadis ravagé par les conflits, le département de l’Aisne est désormais paisible, verdoyant et propice à l’escapade motocycliste. Suivez le guide, on vous emm’Aisne à la découverte de ce département injustement méconnu ! Découvrez les extraits d’un article à lire en entier dans Moto Journal spécial balades, en kiosques depuis mercredi 3 août.

Tourisme à moto dans l'Aisne : ode à l'02

Tourisme à moto dans l’Aisne : ode à l’02. (Photo Alex Krassovsky)

Le lendemain, la brume matinale se dissipe sous les rayons d’un soleil bien décidé à imposer sa friponnerie. Pas de quoi assécher toutefois la D960 qui, en cette période de vendange betteravière, virole de façon gentille, mais grasseyante, vers Guise (attention : il convient de prononcer guhize !). Où l’on visitera le vénérable château-fort, où onze siècles d’histoire nous contentent (6 € avec ou sans guide, la jeune et jolie Emilie tenant ce rôle avec grâce et compétence, 4,5 € réduit. 03.23.61.11.76, www.chateaudeguise.fr). Puis le socialissime familistère Godin, voulu au milieu du XIXe siècle par l’inventeur des poêles éponymes pour garantir à ses ouvriers des « équivalents de la richesse », à savoir l’hygiène, les loisirs, l’éducation et le confort. Sous la gente férule d’Amélie et Aurélie réunies, on a découvert un lieu extraordinaire témoin d’un projet unique lancé à une époque (1850) où l’espérance de vie des ouvriers fondeurs n’excédait pas 37 ans – en 1880, chez Godin, ils atteignaient 70 ans, contre une moyenne ailleurs de 50 ! Le lieu, qui aura inspiré la Cité radieuse du Corbusier, accueille encore quelques habitants, mais aussi un théâtre, un musée des utopies, une librairie consacrée aux luttes sociales et, last but not least, une tite cantine à prix et ambiance détendus (toutes les infos sur www.familistere.com).

Tourisme à moto dans l'Aisne : ode à l'02

Tourisme à moto dans l’Aisne : ode à l’02. (Photo Alex Krassovsky)

Laon, balade gothique et historique

Préfecture de l’Aisne, Laon bénéficie d’une splendide cathédrale gothique, du plus grand secteur sauvegardé de France (370 hectares), d’une cité médiévale où abondent les monuments historiques (80 !), de remparts et de souterrains perchés où nous déambulâmes guidées par la truculente Lucie… On y trouvera tout ce qu’il faut pour tourister, des entrailles de la terre aux éthers célestes en passant par les pavés luisants (accueil très chaleureux à l’office du tourisme : 03.23.20.28.62, www.tourisme-paysdelaon.com).

A quelque 25 km au sud-est de l’aisneux chef-lieu, le Chemin des Dames. Derrière le nom bucolique de cette route tracée à l’origine pour sécuriser l’accès à leur villégiature de La Bove aux filles de Louis XV Adélaïde et Victoire, hélas, que de morts, de souffrances et de désolation ! Déjà, Napo s’est fritté là aux Russo-Prussiens en 1814. Mais c’est lors de la Première Guerre mondiale que le Chemin des Dames est entré, en lettres sanglantes et amères, dans le grand livre de l’histoire. N’était les nombreux monuments commémoratifs qui jalonnent le coin, on pourrait rouler parmi les douces collines sans se souvenir du sacrifice d’autant plus révoltant que souvent vain des poilus vaillants menés au massacre par les ordres insensés d’officiers incompétents lors des trois batailles de l’Aisne. La visite de la Caverne du Dragon, musée du Chemin des Dames, guidée par l’excellent Cyrille Delahaye (par ailleurs possesseur d’une Ténéré), est un moment d’émotion édifiant et indispensable.

Cet article est à lire en entier dans Moto Journal spécial balades, en kiosques depuis mercredi 3 août 2016.

 

Cindy Belpalme



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