Quand les jeunes fument autre chose que du haschich!

Cette semaine, les « djeunzes » de Moto Journal ont « réglé leurs comptes avec leurs fantasmes » comme ils disent.

Et ce en allant essayer quatre reines du 2-temps des années 80

  • Yamaha 350 RDLC 4LO
  • Yamaha 500 RDLC
  • Yamaha 250 TZR 3MA
  • Honda NS400R.

Avec à  la clé, l’envie de savoir ce que valent réellement ces motos à la réputation autrefois sulfureuse, ces répliques de motos de Grand Prix disparues soudainement du paysage moto au profit des « pièges à soupapes ».

Peut être même avaient-ils une pointe de doute quant à la réalité de leurs performances et aux sensations qu’ils allaient éprouver. Faut dire que, quand on passe sa vie sur des obus de 180 chevaux sur piste, les 47 chevaux d’une 350 RDLC ont de quoi prêter à sourire.

Pourtant, la conclusion de cet essai ne se joue pas du tout sur ce terrain et n’est pas banale.

D’un côté, elle me rassure sur mon propre choix de rouler au quotidien sur une collection de trois Yamaha RDLC 350. Car son auteur, Zef Enault, écrit: « Maintenant, on sait. Ce qu?on a perdu : de la légèreté, de la finesse, de l?implication du pilote par rapport à sa moto. Je m?explique. Ces 2-temps se distinguent tous de la production actuelle par des poids très contenus, des hauteurs de selle plus que raisonnables, quasi inconnues aujourd?hui, et des jantes à section très fines qui favorisent la maniabilité. Ces motos nécessitent aussi qu?on s?intéresse à leur fonctionnement (la procédure de démarrage de la RD 500, ses bougies qui claquent, le caractère pointu de la 250?). Les motos que nous connaissons aujourd?hui ont l?énorme avantage de la fiabilité, mais elles ont étrangement toutes pris de l?embonpoint. Comme les voitures, d?ailleurs. Assurément une question de look, de mode. Les formes agressives et larges flattent l?ego contemporain. On y a perdu de la facilité. »

En revanche, je suis un peu moins d’accord avec la suite: « Mais on a gagné : des motos qui puent beaucoup moins, qui freinent, qui tiennent la route. Des motos fiables, qui démarrent tous les matins, par tout temps, dans n?importe quelle condition. Des motos aux performances incroyables, en toute quiétude. » OK, ça pue, c’est absolument pas « planète friendly » et ça freine à condition qu’on s’intéresse à leur fonctionnement, justement. En revanche, la plus vieille des trois, la 350RDLC, est sans doute celle qui se montre la plus fiable, démarre au quart de tour et tient parfaitement la route, témoin ses performances régulières en championnat de France de rallye avec à la clé cette petite vidéo que nous avons faite l’an passé au rallye du Dourdou.

Un débat qui ne doit surtout  vous empêcher de consommer cet excellent Moto Journal n°1846 en kiosque dès aujourd’hui, pas plus que de vous rendre au circuit du Castellet, le 22 mars prochain, pour assister et à la réouverture de ce mythique circuit lors de la Sunday Ride Classic où vous pourrez admirer tous ces 2-temps et bien autres « antiquités » comprises entre 1969 et 1985.

 



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8 commentaires sur cet article
  1. Qui croire,Lolo ou Zef.Zef ou Lolo.Sous des trombes d’eau l’effet allumage un coup 2,un coup 1(cylindres) conditions extremes au Dourdou effet piscine.Coté adhérence sur le mouillé,c’est chaud vu le choix limité des gommes pour cause de dimensions.Dernier point c’était sympa de prendre une petite prise de 100% synthèse dans les narines.Pointe de nostalgie au final.

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  2. Slt
    Ouai, j’aime ce type de comparo… Mais Lolo, ca aurait dit quoi si vous aviez integré la reine des 2 tps dans ce comparo… Hein ?
    jm
    ps : Non, la reine, c’est pô la RDLC…. ;o)

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  3. Laurent Cochet

    C’est vrai qu’il manque la Suzuki 500 RG …mais Jean-Pierre Bonato (l’heureux propriétaire de toutes ces bombinettes) n’en possède pas et nous souhaitions faire simple, donc on a fait sans!

    Cela dit, l’idée n’était pas non plus de faire un comparo mais plus de se remplir de sensations avec ces motos « d’antan ». A +

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  4. Doucement, doucement, allez pas donner des envies à Zef, déjà qu’il engage une RC30 de 1988 aux prochaines 24h du Mans, si ça continue comme ça, dans un an c’est avec une 350 RDLC, dans deux, une Kawasaki Mach III, et dans trois ans une New Imperial (moto anglaise, 1934, bicylindre, 40ch à 7500 tr/mn, vit.max. 177km/h), en plus il en mais du temps à répondre aux courriers…..

    Stéphane en ZX10R de Poitiers !

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  5. Stéphane en ZX10R de Poitiers > en plus il en mais du temps à répondre aux courriers…..
    Ben oui, c’est normal, il a pas que ça à faire en ce moment… y a 2 30 qui attendent chez Lionel B. !!! MDR

    Et puis quand il aura fini, il y aura la Tucson (euh non, c’est vrai il y a un gros con…structeur qui ne veut pas que Jean-François Robert utilise le non de son bébé !), Roadson Superleggera à faire rouler et mettre au point !

    Clin d’oeil !!!

    Christophe Team RC30

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  6. yamrdmoto

    Merci pour votre article sur les 2 temps
    Il faudrait accentuer ce genre d’articles, sans passer par une presse spécialisée afin de faire connaitre ces machines aujourd’hui presques disparues. J’ai pris encore un pied d’enfer hier (vitesse, plaisir, emmerdes..) avec mon 31 k (350 rdlc), je ne vous parles même pas des 47 x (500 rdlc). Dommage que je n’ai qu’un seul derrière pour les rouler toutes ensembles en même temps. Bravo aussi pour votre aventure endurance avec le rc 30, je ne serais pas ce jour là avec mon team 38, mais soyez sûr de mon soutient. Longue vie au 2 tps, n’en déplaise à certains..;
    Thierry du Nord

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  7. Bonjour, christophe du Team RC 30, ta, ta ,ta, mais moi aussi je veux participer à l’aventure des 24 H du Mans ! Je suis grave motivé, un chalenge pareil, si il le faut je viens avec mon Ax Diesel de 1991 « ex France Telecom », équipée d’une boule d’attelage, ça peu servir… s’ils vous plait ………………………….

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  8. En effet, La RD 350 est probablement la plus fiable. Mais ce verdict générique ne s’adressait pas uniquement à la RD 350, Lolo… Parce que pour les autres, en une seule journée « d’essai », on a eu notre lot de minis galères. Plus divers témoignages.
    Je persiste donc ! Quant aux freins, c’est absolument indéniables que ces motos ne freinent pas par rapport aux motos actuelles. Ce qui était d’ailleurs l’objet de cet essai, évaluer ces mythes à l’aune de nos contemporaines. Et quand je dis que ça ne freine pas, je reste modéré… Evidemment, on peut adapter des freins modernes mais c’est d’la triche !
    Désolé sinon pour le courrier Stéphane, ce sera plus facile après les 24 H !

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