Tom et Caroline sont deux motards qui ont choisi de réaliser leur rêve : faire le tour du monde à moto. Mais avant de se lancer dans leur périple pour une durée de 5 ans, ils ont déjà été découvrir d’autres pays. Voici leur histoire, avant de découvrir leurs voyages sur le site de Moto Journal.
Tom, un motard aventurier tout droit venu de Belgique
Salut, je suis Tom De Mits, un motard et voyageur aventureux belge et journaliste freelance, né en 1973. Dès mon plus jeune âge, j’ai toujours été fasciné par les motos, mais mon père était intimement convaincu qu’un cercueil était un meilleur investissement avec exactement le même résultat. Des mots durs pour me faire savoir qu’il n’ apprécie pas les motos et les risques qui les accompagnent. Les parents sont souvent tellement protecteurs qu’ils peuvent briser les rêves d’enfance. Mais j’avais un grand-oncle qui venait de temps en temps montrer fièrement sa nouvelle moto. Je me rappelle très nettement les rugissements de l’engin. Mes cheveux se dressent à cette idée. Mes parents par contre, ça ne semblait leur faire ni chaud ni froid.
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Sebkah Tah, desert de sel, Maroc. (Photo Motomorgana)
Caroline, la femme de Tom, une passionnée qui rêve de voyages
Je suis Caroline, née en 1980 à Louvain, une ville universitaire très animée. J’ai grandi avec trois frères formidables, et même si je jouais beaucoup à la poupée, j’avais aussi un petit côté macho. J’ai toujours su ce que je voulais et je faisais de mon mieux pour y parvenir. C’est ainsi que j’ai réalisé mon plus grand rêve d’enfance: je voulais devenir une institutrice enthousiaste qui aide les enfants à être heureux dans la vie. Jusqu’à aujourd’hui, je trouve que c’est une des plus belles professions du monde !
Les voyages à moto, une idée de Tom
Il y a une dizaine d’années, j’ai fait mes premiers pas dans le monde du tout-terrain, lors d’un voyage au Maroc avec ma toute première moto, une BMW à cette époque. Je n’avais pas vraiment planifié grand-chose, je n’avais même aucune idée de ce qui m’attendait. Mais il faut bien le dire : the bug bit me heavily ! La splendeur des paysages, les imprévus de la journée, les hauts et les bas de l’aventure…
En rentrant après trois semaines, j’avais hâte d’organiser le prochain voyage. La destination? L’Amérique du Sud. Là où le Maroc coupe de temps en temps le souffle tant il y a d’impressions à assimiler, l’Amérique du Sud met facilement KO d’étonnement. L’envie de faire plus, plus long, plus loin, plus extrême ne disparaissait pas, au contraire… La passion se déchaînait, je racontais mes histoires et impressions incroyables à tous ceux qui voulaient l’entendre et j’avais plein d’idées géniales pour l’avenir.
Kaokoland, Namibie, à la découverte des motos KTM. (Photo Motomorgana)
La rencontre avec une Caroline, une évidence
C’est à ce moment-là que Caroline a croisé mon chemin. Elle était suspendue à mes lèvres quand elle écoutait les histoires de ma découverte de l’Amérique du Sud et elle se voyait déjà partir avec moi. Mais à l’arrière de ma moto? Non, pas question ! Si elle voulait voyager avec moi, ce serait avec et sur sa propre moto . Dans les plus brefs délais, il elle avait une moto dans notre garage, elle avait suivi des cours de conduite et elle s’exerçait sur le parcours de cross de Genk.
Encore un peu mal à l’aise, avec un permis d’à peine deux semaines, nous sommes partis pour son premier voyage. Au début, la destination était la Grèce, mais je trouvais que nous pouvions aussi bien prendre le bateau vers le Turquie. Et bon, si nous étions en Turquie, pourquoi pas entrer en Syrie? Finalement, nous sommes partis pour Petra en Jordanie comme destination finale. Elle était épuisée, elle avait eu du mal, avait juré dans son casque et elle m’avait bien souvent maudit . Mais au-delà de cela, elle avait pris le goût. J’avais trouvé ma compagne de voyage, c’était clair.
L’Afrique du Sud et la Namibie l’ont amenée à un niveau supérieur du tout-terrain, après l’Islande elle se sentait comme un poisson dans l’eau et au Maroc et en Iran, elle a appris à gérer des chaleurs étouffantes. Chaque année, après un voyage, nous commencions immédiatement à planifier le suivant. Pendant des mois, nous travaillions pour rassembler le budget pour ce seul voyage annuel.
Nouveau projet : le tour du monde à moto en 5 ans !
Cela ne pouvait pas continuer ainsi. Il fallait un changement radical. Je me souviens d’une matinée ensoleillée sur une terrasse dans le centre historique de Lille. Et si… eh bien… Et si nous partions pour plus longtemps? Pour un an ou hum… 5 peut-être? Être fous, maintenant que c’est encore possible… Je m’attendais à une réaction violente et négative. Je m’attendais aussi à devoir modeler et convaincre, peaufiner, pousser et tirer pendant des semaines… C’est en général ainsi que cela fonctionne quand on prend une décision non évidente, non? Il faut tout de même ouvrir le tiroir des les astuces de marketing et il faut négocier?
“C’est bon!” répondit-elle après trois secondes. “Allons-y!” Je n’en croyais pas mes oreilles. Cela ne pouvait pas être vrai. Mais elle était sincère. Caroline, c’est le fantasme (rêve ???)de tout voyageur à moto.
Un moment d’évasion à Jökulsarlon, Islande. (Photo Motomorgana)
Des aventures à lire dans Moto Journal en 2017
Il y a déjà deux ans maintenant. Deux ans pour lancer des idées, planifier, chercher, économiser, convaincre des gens, inclure des partenaires, préparer les motos, expédier la paperasserie et surtout peu de sommeil… Des litres de vin ont été servis aux gens qui venaient nous aider à préparer cette aventure. Je développais notre site web tard dans la nuit, de nombreux coups de fil ont été donnés pour pouvoir rassembler le matériel dont nous avions besoin… Mais nous y voilà, enfin! Les Husky sont dans le garage, chargés d’un minimum de petites choses qui rendront notre voyage un peu plus agréable. Les passeports et les carnets sont prêts. Les bottes, casques et vêtements attendant avec impatience d’être maltraités…
Près de neuf mois nous séparent de notre premier arrêt en Afrique du Sud. Nous descendons d’abord par la côte ouest de l’Afrique. Quelque part au centre, nous nous dirigerons vers l’est et si tout se passe bien, nous arriverons à CapeTown en été 2017. L’expérience nous a déjà montré que ce type de voyage est très imprévisible. Nous ne pouvons pas prévoir les highlights, ni les malheurs et les bêtises. Mais mon intuition me dit que ça va être génial! Et Caroline, elle le sent aussi!
Liste des voyages effectués par Tom et Caro à découvrir sur le site de Moto Journal
Carte des anciens voyages de Tom et Caro. (Photo Moto Journal)
