MOTO GP : INTERVIEW CLAUDIO DOMENICALI (1ère partie)

</p><p> <font face="Arial, sans-serif"><strong>Directeur du service course Ducati, Claudio est aussi un ingénieur de talent… et un motard passionné. </strong></font></p></p><p><font face="Arial, sans-serif">« 2009 a été une année compliquée pour nous, » explique Claudio, « tant sur le plan sportif qu’industriel. Nicky Hayden a eu plus de problèmes que ce à quoi nous nous attendions en début de saison, mais il a bien corrigé le tir. Même chose pour Casey. Tous deux nous ont montré qu’ils n’abandonnaient jamais. Même chose pour Ducati, qui, dans un contexte de recul du marché de 30 % en 2009, n’a perdu ?que? 15 %, et enregistre sa plus grosse part de marché moto jamais réalisée. Et ce, sans rogner sur aucun budget de développement des futures motos de série, ce qui est capital pour l’entreprise. Pour revenir à la course, nous avons confiance en nos pilotes, en notre team, en nos sponsors qui nous ont garanti de nous suivre ces deux prochaines années. Nous sommes actuellement en négocation avec le principal d’entre eux, Marlboro, pour le renouvellement de notre partenariat. » </font></p><p><font face="Arial, sans-serif"><strong>Six moteurs pour toute la saison, c’est aussi un souci en cas de chute ?</strong></font></p><p> <font face="Arial, sans-serif">Il faut empêcher les cailloux d’entrer dans le bloc par l’admission ou l’échappement, c’est ce qui crée des dégâts. A nous de fabriquer un rempart. Par ailleurs, notre moteur est conçu pour pouvoir tourner avec une faible quantité d’huile pendant une courte période sans casser. Nous avons pris nos précautions.</font></p><p> <font face="Arial, sans-serif"><strong>Combien êtes-vous affectés par le départ de votre team-manager emblématique Livio Suppo au HRC ?</strong></font></p><p> <font face="Arial, sans-serif">On perd effectivement un homme d’expérience, puisque Livio était là au départ du projet MotoGP, en 2002. Mais ce n’est pas un technicien, donc il n’apportera rien à ce niveau à Honda. Le véritable moteur de l’activité GP chez Ducati est Filippo Preziosi, qui lui reste présent. On a discuté avec Filippo de la meilleure façon de remplacer Livio, et on a abouti au double management avec Alessandro, côté administratif et Vito, côté technique. Tous deux sont à la fois compétents et sympas, ce qui correspond bien à la philosophie Ducati. Par ailleurs, Filippo sera davantage présent pour les aider.</font></p><p> </p><p> <font face="Arial, sans-serif"><strong>Après la 990 Desmosedici RR, Peut-on imaginer une autre MotoGP replica de série chez Ducati en 2013 ? </strong></font></p><p> <font face="Arial, sans-serif">Pas tout de suite car nous sommes actuellement dans un contexte économique assez tendu. Le projet Desmosedici RR de route nous a coûté un peu plus cher que prévu en développement, et, même si nous avons tout de même dégagé, un léger bénéfice avec cette moto, nous ne pouvons pas nous permettre d’en mettre une autre en chantier dès 2012. Notre société reste de taille moyenne, et nous n’en sommes pas propriétaires. Nous rendons compte à nos actionnaires, qui tiennent à leurs dividendes. L’autre souci, c’est qu’à 60 000 ?, cette moto s’adresse à des patrons de PME qui ne peuvent actuellement pas se permettre de s’afficher avec un tel jouet devant les salariés qu’ils refusent d’augmenter. Il y a enfin le marché des motos sportives qui se restreint. Mais, si la situation économique le permet dans quelques années, nous referons une MotoGP replica.</font></p><p> <font face="Arial, sans-serif"><strong>Il y a eu consensus de toutes les usines sur ce règlement afin de limiter les coûts. Combien coûte le développement d’une nouvelle MotoGP ?</strong></font></p><p><font face="Arial, sans-serif">Jusqu’à cinq millions d’euros par an. </font></p><p>



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