Interview Liberty Rider : l’appli qui sauve la vie des motards

« Liberty Rider a déjà sauvé trente vies »

L’application Liberty Rider a été conçue pour être « l’ange gardien des motards » et alerte donc les secours en cas d’accident. Mais cette start-up toulousaine a beaucoup d’autres projets… Marion Clary, responsable de la communication de Liberty Rider, nous en donne un avant-goût.

Propos recueillis par Frédéric Poujouly, photos FP et DR

Marion Clary, ambassadrice de Liberty Rider, ici photographiée sur le récent Alpes Aventure Motofestival. © Phred

Marion Clary, ambassadrice de Liberty Rider, ici photographiée sur le récent Alpes Aventure Motofestival. © Phred

D’où vient Liberty Rider ? Qui ?? Où ??? Quand ???? Pourquoi ??????

Liberty Rider est né il y a trois ans, dans l’esprit d’Emmanuel Petit, PDG et cofondateur de l’entreprise. Alors qu’il revenait de chez ses parents, qui habitent dans la campagne toulousaine, il s’est aperçu que s’il chutait sur cette petite route isolée un dimanche soir, il n’y aurait probablement personne pour lui porter assistance avant plusieurs heures. Or, une prise en charge rapide d’un accidenté augmente radicalement ses chances de survie. Passionné de moto, fils d’assureur, Emmanuel a voulu fournir à tous les motards un ange gardien qui volerait constamment au-dessus de leurs têtes. Grâce à Liberty Rider, plus jamais un motard ne restera seul amoché dans un fossé : le nouveau credo d’Emmanuel venait de voir le jour.

Emmanuel Petit, PDG de Liberty Rider (CEO, disent les jeunes branchés).

Emmanuel Petit, PDG de Liberty Rider (CEO, disent les jeunes branchés). © Liberty Rider

Il s’est donc entouré de spécialistes pour le concrétiser. Jérémie Fourmann (4e à partir de la gauche sur la photo de groupe) est docteur en algorithmique, c’est lui qui a développé l’algorithme de détection de chute, le cœur de l’application, et qui le développe jour après jour. Martin d’Allens (chemise bleue derrière la blondinette en bonnet) s’occupe de toute la partie développement : développement de l’application, du site internet… Un produit 100 % software demande du développement continu ! Enfin, Julien Le (5e à partir de la gauche) est issu du même cursus universitaire qu’Emmanuel, son profil est très nettement orienté marketing. C’est donc à lui que revient la mission de faire connaître l’application au plus grand nombre.

Envie d’intégrer cette joyeuse bande de jeunes ? Checkez donc les offres de jobs sur https://taleez.com/careers/liberty-rider ! © Liberty Rider

Envie d’intégrer cette joyeuse bande de jeunes ? Checkez donc les offres de jobs sur https://taleez.com/careers/liberty-rider ! © Liberty Rider

Ces quatre-là ont vite eu bien trop de travail, nous sommes désormais 18 dans le train Liberty, tous très motivés à l’idée d’œuvrer pour la sécurité des motards. D’ailleurs, la plupart d’entre nous sont motards, seuls quatre irréductibles résistent encore et toujours (de plus en plus difficilement cependant) à l’appel du permis A. J’ai le permis depuis deux ans et demi et roule en Honda 600 Hornet de 2000.

Aujourd’hui, Liberty Rider existe depuis un peu plus de deux ans. Le processus est simple : 1. Le motard chute, son smartphone ne détecte aucun mouvement à la suite du choc : l’alerte est lancée (en revanche, l’alerte se coupe si le motard bouge ou s’il repart).

  1. Inter Mutuelle Assistance (IMA), notre centre d’assistance, reçoit l’alerte ainsi que la position GPS du motard accidenté. IMA va alors tenter de joindre le motard trois fois.
  2. Si le motard ne répond pas, IMA contacte alors le centre de secours le plus proche pour l’informer de l’accident et ainsi le faire intervenir le plus rapidement possible.

Combien y a-t-il d’abonnés à ce jour ?

250 000, au dernier recensement, dont 3 000 payants.

Combien d’alertes ont été données ?

500, les secours ayant été envoyés une centaine de fois. Trente vies ont été sauvées. Qu’est-ce qu’une vie sauvée ? C’est lorsque nous avons envoyé les secours à un motard isolé, inconscient ou physiquement incapable d’appeler les secours lui-même. Nous récoltons de plus en plus de “belles” histoires de motards qui ont été grièvement blessés et qui sont aujourd’hui remis sur pied grâce à l’action rapide de Liberty.

Le gant connecté issu de la collaboration entre Liberty Rider et le gantier Racer sera commercialisé début 2019. © Liberty Rider

Le gant connecté issu de la collaboration entre Liberty Rider et le gantier Racer sera commercialisé début 2019. © Liberty Rider

Pouvez-vous m’en dire plus sur votre projet de gant connecté ?

Le gant connecté est un projet qui mûrit depuis un an maintenant. Il y a un peu plus d’un an, Emmanuel a rencontré Florent Katchikian, le PDG du groupe Racer, historique gantier français. Le courant est si bien passé que Racer est devenu investisseur chez Liberty et nous a proposé un projet par lequel nous ne pouvions qu’être enthousiasmés. Quelques mois plus tard, le premier prototype voyait le jour : un gant connecté qui permet, un peu à la façon de Waze, d’informer toute la communauté des dangers de la route : accident, embouteillage, travaux… D’une simple pression entre le pouce et l’index (le bouton se trouvant à l’extrémité du pouce), on pourra informer les autres motards de la présence d’un danger. Pendant 24 heures, tous les motards passant par la zone signalée seront prévenus du danger. Comment ? Grâce à une vibration émise par un vibreur situé dans le manchon du gant et par un système de trois leds qui s’allumeront successivement au fur et à mesure que le danger approche. En outre, le motard aura la possibilité de paramétrer une vitesse maximale à ne pas dépasser : une fois le gant connecté au téléphone, il se mettra à vibrer et les trois leds s’allumeront simultanément afin de signaler au motard qu’il est en excès de vitesse par rapport à la vitesse paramétrée. Le gant sera commercialisé au premier trimestre 2019. Son prix se situera entre 80 et 120 € (en fonction de la gamme hiver ou été). Il se connecte au téléphone via Bluetooth et se recharge environ une fois par semaine dans le cadre d’un usage quotidien.

Contact : 06.98.51.25.05, contact@liberty-rider.com, https://liberty-rider.com/

 

Marion Clary, RP de LR, photographiée derechef à la bienheureuse faveur du récent Alpes Aventure Motofestival. © Phred

Marion Clary, RP de LR, photographiée derechef à la bienheureuse faveur du récent Alpes Aventure Motofestival. © Phred



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5 commentaires sur cet article
  1. Neau Gilles

    Ça me parais bien ce produit ,et le coût est de combien svp?

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  2. Hello,super idée ?bravo ?

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  3. Bonjour, j’ai installé l’application depuis un moment déjà mais jamais utilisé. Est-ce que ça marche avec Waze ? Sinon, bravo, c’est un super concept. Je le mets en route dès demain.

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  4. Patrick Narfit

    superbe idee
    l’ideal serait de pouvoir l’adapter a nos gants(histoire d’esthetique)

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  5. UGUET Louis

    Je suis un père de famille motard… et mes trois fils sont motard…et je bénis liberty rider que je leur impose ! et franchement je découvre à travers cette article, une super équipe de jeunes gens formidables ! Encore bravo !
    Il faudrai développer le Premium…incitant vraiment les motards à s abonner ..liberty rider mérite plus de 3000 abonnés payants. Je n en fait pas encore parti mais cette article m incite vraiment à le faire..encore merci !

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