TEST PRODUIT : Michelin Power Cup evo

Condition de l’essai : Nous avons essayé le Michelin Power Cup evo sur le circuit de vitesse d’Alès, en sens antihoraire. Il équipait une Honda CBR 600 RR de 2007, mise en couverture chauffante avant chaque session de roulage. Il y en a eu cinq, d’une durée de 20 minutes. Le ciel était couvert et la température fraîche, oscillant entre 10 et 15 degrés, mais la pluie n’a pas fait irruption. Pression à froid : AV : 2.1 / AR : 1.2

©Gérard FARNAUD

Dorsale enfilée, couverture chauffantes retirées et vapeur d’essence brûlée dans les narines, me voilà fin prêt à prendre un grand shoot d’adrénaline. Je m’engage dans la pit-lane. Involontairement, ma roue arrière décolle sur une petite prise de leviers appuyés.

Repères pour les virages dont nous parlerons plus bas.

Maniables et vifs

D’entrée, les Power Cup evo m’interpellent par leur maniabilité. Le profil pointu du pneu avant le rend très incisif. Il plaira aux initiés par sa vivacité sur les changements d’angles, mais ne sera pas le plus rassurant pour les débutants. Il sied particulièrement à une position très engagée sur l’avant, qui le chargera davantage et le rendra plus stable.

©Gérard FARNAUD

Stables à haute vitesse

J’arrive sur une épingle, je rentre la première et le compte-tour s’emballe. Mon palpitant aussi, car je m’apprête à me jeter dans une grande cassure qui se négocie fond de 5, nez dans la bulle et plein angle. Je ne déhanche pas, pour ne pas exposer mon corps à la prise au vent et ralentir la moto. Je ne décale donc pas le centre de gravité et les pneus doivent supporter, tout en étant sur l’angle, mon poids plus celui de la CBR. Je passe la 5. Les Power Cup evo ne bronchent pas et m’offrent une stabilité exemplaire.

©Gérard FARNAUD

Avant sans reproche, arrière prévenant

La parabolique qui succède à cette portion s’approche à vitesse grand V. Il va falloir sortir un freinage de trappeur pour s’y engager à la bonne vitesse. Moto droite, buste relevé, j’attrape les freins avec hargne, l’arrière se déleste légèrement et je tombe une vitesse. Les sensations du pneu avant sont parfaites. Très bon retour d’informations et il bouge à peine malgré les contraintes. Si l’avant est un bon élève, l’arrière en revanche est plus turbulent. Il faut être vigilant et fin sur le lâcher d’embrayage afin d’estomper le dribble. Mais, le Power Cup est excusé par la technologie datée de ma CBR et par mon pilotage parfois grossier.

Bonne tenue en température

La parabolique passée, me voilà engagé dans le premier droite du circuit depuis 4 virages. Les premiers tours, j’y suis allé à tâtons, craignant une chute en température des pneumatiques jusqu’ici sollicités que du côté gauche. Mais au fur et à mesure des tours, je commence à le passer de plus en plus vite. Aucun souci, le Michelin semble rester en température. J’en sors sur le bon rapport, gaz en grand et la CBR crache ses 120 chevaux sans vergogne. Le pneu motrice sans sourciller, mais, la Honda étant dénuée d’anti-patinage, une légère glisse du pneu arrière finit par s’amorcer. La dérive est étonnamment lente et prévenante. Elle ne prend que très peu d’amplitude latérale et le pneu conserve sa trajectoire. Seules les compressions trop appuyées viendront mettre en défaut cette motricité remarquable.

Après une journée de roulage quasiment complète (soit 2h de piste), je n’ai pas senti de baisse de performance de la part de ces pneumatiques Michelin. Difficile à évaluer sur une journée, mais l’endurance s’avère correcte. Bien que, un de mes voisins de box m’ait avoué avoir rencontré des soucis d’usures prématurées, en conditions d’usages non optimum, c’est-à-dire trop chaude ou trop froide.

 

 



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