GP Plus : entretien avec Andrea Dovizioso qui se livre à cœur ouvert

Andrea Dovizioso n’est pas un des quatre aliens, mais il n’est pas loin derrière et il sait se tenir, voilà pourquoi Luigi Dall Igna l’a préféré à Andrea Iannone pour devenir co-équipier de Lorenzo en 2017. On est allé le rencontrer. Découvrez les extraits du papier à lire en entier dans GP Plus #10 en kiosques depuis le 12 juillet.

GP+ : Ciao Andrea. C’est un plaisir de te voir. Au Texas, deux jours avant le GP d’Austin, j’ai eu l’occasion de parler avec Luigi Dall Igna lors de notre visite de la Nasa (voir P. ) Il m’a dit que ce dont il était le plus fier, c’était ses mondiaux gagnés en 125 et 250 GP, Superbike, et même ses places d’honneur obtenues au Dakar avec Aprilia. Sur des motos dont il a conçu soit le moteur, soit le châssis, soit les deux ! Qu’est ce que ça fait de travailler avec un tel ingénieur ?

Andrea Dovizioso : « L’impact de son arrivée a été très important. Il a réuni les ingrédients nécessaires au retour de Ducati au premier plan. Avec une moto suffisamment rapide. Tu as besoin d’un homme doté de grosses couilles et d’expérience pour manager un service course d’une telle taille. C’est ce qui a permis de faire la différence, et de recréer une atmosphère propice au succès. »

Casey Stoner travaille maintenant comme pilote d’essai pour Ducati. Peux-tu ressentir un aspect de son travail sur le comportement de la moto aujourd’hui ?

« Casey Stoner a juste fait deux essais en début de saison, donc il est impliqué, mais pas à chaque roulage. Il en fait la moitié. Donc pour l’instant… »

MotoGP : Andrea Dovizioso a été victime de plusieurs problèmes techniques avec sa Ducati

MotoGP : Andrea Dovizioso a été victime de plusieurs problèmes techniques avec sa Ducati (Photo Gold and Goose)

Jorge Lorenzo arrive à la fin de la saison. Après avoir parlé à plusieurs ingénieurs du paddock, il apparaît comme un pilote assez adaptable. Penses-tu pouvoir travailler de manière efficace avec lui ?

« Comme j’ai pu le constater au niveau de l’organisation du team cette saison et la précédente, Ducati a la capacité de suivre deux pilotes dans des directions différentes. Donc ce n’est pas quelque chose qui m’inquiète. »

Même en Argentine, lorsque ton propre co-équipier t’a jeté alors que le podium était en vue, tu es parvenu à rester calme. Tu fais de la préparation mentale où c’est inné chez toi ? »

« Les deux ! Je suis devenu plus mature dans ma vie, et me suis rendu compte que quoi qu’il arrive, il faut toujours que tu fasses en sorte de faire de ton mieux. Je sais que c’est dur. La plupart des gens ont du mal à contrôler cela. Mais pour moi ce n’est pas surhumain parce que mon caractère est assez relax. Mais c’est aussi quelque chose que j’ai acquis en discutant avec des gens plein de sagesse. »

C’est pour ça que tu t’es relevé pour pousser ta moto et marquer deux points en Argentine?

« Exactement. »

Andrea Dovizioso se fait littéralement jeter par son coéquipier, Andrea Iannone

Andrea Dovizioso se fait littéralement jeter par son coéquipier, Andrea Iannone (Photo Gold and Goose)

Qu’est ce qu’il te manque pour devenir champion du monde MotoGP ?

« C’est très dur d’y arriver. Je ne sais pas. Déjà, il te faut une moto capable de gagner. Après, il te faut travailler jusque dans les moindres détails à tous les niveaux. Parce que tu as besoin que tout soit au top pour être champion du monde MotoGP. Je pense que je suis un pilote très régulier. Je peux toujours me battre devant. Ce qui me manque, c’est peut-être une dose d’inconscience. Quand il faut piloter au-delà de la limite, ce n’est pas facile pour moi. »

Quand il s’agit de débrancher le cerveau ?

« Précisément. »

MotoGP : Andrea Dovizioso garde souvent le sourire aux lèvres

MotoGP : Andrea Dovizioso garde souvent le sourire aux lèvres (Photo Gold and Goose)

 

L’article est à lire en entier dans GP Plus #10 en kiosques depuis le mardi 12 juillet.



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