Edito : Grain de silice…

On peut considérer les lamentations des pilotes incriminant leurs pneus pour expliquer leurs résultats comme faisant logiquement partie du chapelet d’excuses que tout motard de mauvaise foi doit avoir à sa disposition. La récurrence de l’argument pneumatique interpelle cependant, au point que nous avons organisé cet été un comparatif pour déterminer qui du pilote, des pneus ou de la moto comptait le plus pour le chrono. Le verdict les classait dans l’ordre ci-dessus, reconnaissant tout de même la prépondérance du facteur humain…

Mais si vous jetez des gommards de développement sur une sportive standard, vous vous en sortirez mieux au chrono qu’en passant des pneus du commerce sur une machine de Superbike.

A Doha, où se déroulait la finale du mondial d’endurance, j’ai assisté avec fascination au ballet de Michelin, dans les paddocks comme sur la piste. Le manufacturier français avait visiblement décidé de mettre le paquet pour aider ses équipes engagées à tout rafler.

Il fallait voir le staff au travail, en rang d’oignons derrière des ordinateurs comme à Clermont ou passant fiévreusement du box du GMT à celui du team BMW, en passant par celui du Yart, tous prétendants à la victoire.

Il fallait voir les trajectoires hallucinantes du Japonais Nakasuga, transcendé comme s’il disputait une course de MotoGP (ce qu’il avait fait la semaine précédente).

Et sur ce circuit planté au milieu du désert où toute sortie de trajectoire soulève des gerbes de sable, le contact au sol assuré était prépondérant, au point que le tout-puissant Sert était condamné à jouer les seconds rôles et n’avait plus son destin en mains. Michelin semblait avoir trouvé la formule magique dès les essais en reléguant le Sert au second plan. Mais dans toute alchimie il peut y avoir un grain de sable, surtout lorsqu’on ajoute de la silice au caoutchouc des pneus. Et Nakasuga a perdu l’adhérence, entraînant Gimbert. Au moment de sabler le champagne pour le GMT, il y avait chez Michelin comme un truc qui gênait, dans l’œil. Du sable, sûrement…

 



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4 commentaires sur cet article
  1. Le Concombre Masqué

    On ne sable pas le champagne…On le sabre!!!!

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  2. Désolé, mais si on peut tout-à-fait sabrer le champagne en faire sauter le goulot avec un sabre ou un gros couteau, l’expression adéquate est sabler, qui signifie « boire d’un trait ».
    D’après les spécialistes, l’origine de ce ‘sablage’ d’une boisson alcoolisée (surtout du champagne) viendrait d’une comparaison avec le fondeur qui, au XVIIe siècle, faisait couler très rapidement son métal en fusion dans un moule à base de sable fin, comme le buveur fait couler sa boisson au fond de son gosier.
    Bon voilà, je me suis fait plaisir…
    Amicales salutations, cher et fidèle Concombre
    David

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  3. MISTER NO SOCKS

    Cher David,dans un premier temps trouver le fil de la boutanche
    autrement tu peux passer deux plombes meme avec ton sabre.
    Concernant les gommards,try de rester sur tes roues pendant
    tout un DDMT avec NOMARK(R) pas gagné pourtant réussi sans
    m’en coller une en liaison ou spéciale(pas une pièce de rechange).
    Mon pseudo me colle bien en guise d’adhérence n’est ce pas????.

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  4. Dites, vous ne trouvez -pas que ce numéro est un sacré condensé de mauvaise foi?
    Je ne parle pas du DD qui va faire mumuse au Qatar, mais du lynchage pur et simple des motos japonaises.
    1er match, ouf la Z1000 bat la TUONO, c’est la moindre des choses.
    2ème match, la DIAVEL qui bat le VMAX, débridées les pour commencer et tout le monde sait qu’il n’y a rien à voir entre un « custer » et un quasi vrai roadster.La prochaine fois essayez plutôt un rocket 3 à la place du DIAVEL.
    3ème match, le crossruner, c’est à dire la machine la plus poumonesque de la gamme honda, contre une katoche, modèle du genre en matière de sensations, vous auriez du essayer le DN-1 pour être sûr.
    4ème match, ZX10R vs S1000rr, là sympas, vous les mettez ex-aequo, vous avez dû vous forcer et puis les importateurs sa gueule parfois.
    5ème match, gsr vs street triple R, ça c’est de la mauvaise foi, car en version libre et contre une street triple pas R, je ne suis pas sûr du résultat, sans parler des1000€ d’écart.
    6ème match, des 125 on s’en tape.
    Tout ça pour dire que vos match EUROPE VS JAPON , c’est du gros bidon, de l’arbitraire.
    La prochaine fois, essayez un match desmosedici contre 1000 CBR, ou superduke contre VANVAN vous serez sûrs du résultat.
    Je trouve que vous avez quand même une sacrée tendance à taper sur les JAPONAIS et que vous les idolâtrerez quand ils nos sortirons la bécane du siècle comme ils savent si bien le faire.
    Il n’empêche qu’à part en superbike (mais c’est surtout une question de règlement) les nippons sont toujours devant, et qu’en matière de création ou d’innovation ils sont les précurseurs de tout ce qui existe sur le marché depuis longtemps.
    On en reparle au mondial le 3.

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